Drame - 2h05Sortie salles France - 18 novembre 2009avec Yvan Attal, Anne Consigny, André Marcon, Alex Descas, Gérard Meylan, ...
Stanislas Graf est à la tête d'un des plus grands groupes industriels français. Il mène une vie privilégiée, vivant dans le luxe avec sa famille, et se permettant à loisir de s'adonner au jeu et à ses maîtresses. Un jour il est enlevé, et ses ravisseurs le maintiennent enchaîné dans l'obscurité d'une cave, mutilé, maintenu par la force ou l'intimidation dans un état de soumission. Pour sa libération, il faudrait que sa famille réponse favorablement à la demande de rançon, de 50 millions d'euros. Difficile. Tandis que le temps passe, la vraie vie de Stanislas est révélée au grand jour, dans toute la presse, blessant ainsi l'épouse et les filles de celui-ci. Quand il sort, 3 mois plus tard, il peine à trouver le reconfort attendu auprès de sa famille et de ses proches collaborateurs.Grande prestation d'Yvan Attal, on l'a assez dit et répété çà-et-là mais c'est difficilement réfutable. Il s'est investit physiquement et mentalement. Ce rôle principal, il l'a endossé comme il fallait. C'est un rôle compliqué, celui de quelqu'un que l'on ne peut pas plaindre, qui roule sur l'or, qui trompe sa femme, qui joue sans peur de s'endetter, qui peut être arrogant. Quand vient son enlèvement, sa séquestration, on va devoir le plaindre, on ne peut faire autrement, de telles atteintes à la dignité humaine ne sont souhaitables à personne. Physiquement on le malmène, on le mutile. Moralement, on l'asservit, on le terrorise, on lui fait savoir que ceux qu'il aime ne se démènent pas pour le tirer d'affaire, que l'on ne parle que de ses frasques.Alors oui, le retour à la vie "libre" sera assez pitoyable, assez terrible. Parce que la confiance et la chaleur de son foyer sont rompues, perdues. Aux reproches de ses filles, aux questions de sa femme, il préfère la compagnie de son chien. Sans oublier que les dernières paroles de ses ravisseurs pèsent sur lui comme une épée de Damoclès.Ce film, Lucas Belvaux l'a librement inspiré de la vie du baron Empain, président du groupe Schneider-Empain, victime d'un rapt en 1978. Je ne m'attendais pas à voir ce réalisateur nous offrir un film froid, bourgeois, même s'il n'abandonne pas l'étude des classes sociales et de leur confrontation. L'exercice est bien mené.Il restera pour moi le regret que la partie du film post-rapt ne soit pas plus longue, plus développée.
Le site officiel du film
"Le jour où nous avons libéré le baron Empain" - par Robert BroussardL'avis d'Alain - La mer pour horizonLa raison du plus faible, de Lucas Belvaux - ChezLo