Magazine Poésie

VENDANGES de Paul Verlaine

Par Fleurdusoleil

es choses qui chantent dans la tête
Alors que la mémoire est absente,
Ecoutez, c'est notre sang qui chante...
O musique lointaine et discrète !
Ecoutez ! c'est notre sang qui pleure
Alors que notre âme s'est enfuie,
D'une voix jusqu'alors inouïe
Et qui va se taire tout à l'heure.
Frère du sang de la vigne rose,
Frère du vin de la veine noire,
O vin, ô sang, c'est l'apothéose !
Chantez, pleurez ! Chassez la mémoire
Et chassez l'âme, et jusqu'aux ténèbres
Magnétisez nos pauvres vertèbres.

VENDANGES de Paul Verlaine

Ce poème de Paul Verlaine (1884-1896) est extrait du recueil “Jadis et naguère”.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fleurdusoleil 213 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines