Pendant que la polémique sur le Réchauffement Climatique Bidon fait rage (j’y reviendrai sans doute), le train-train des mesures politiques et bricolages au frais de la princesse (c’est nous) continuent. Ainsi, NKM en profite pour proposer de brûler quelques millions d’euros d’argent public en subventions directes ou indirectes à cette pauvre industrie musicale et cinématographique dont les ventes et les bénéfices s’effondrent à la suite du virage numérique que ces lobbys s’entêtent à prendre à contre-sens.
Position au passage d’autant plus facile qu’ils sont, finalement, encouragés dans leurs démarches dilatoires par les agitations cosmétiques d’un gouvernement qui tente de se faire entendre sur des questions dont, soyons clairs, tout le monde se fiche.
On peut en effet se demander pourquoi l’Etat s’occupe à ce point de réguler des industries qui laissées tranquilles se seraient adaptées à leur frais et non à ceux du moutontribuable qui – heureusement – est riche et dodu en ce moment (crise oblige).
On se souviendra ainsi de l’intervention salvatrice des ninjas du gouvernemaman dans l’industrie des Jeux Vidéos en France, qui s’est soldée par la disparition complète de tous les studios majeurs de production du territoire et d’une fuite de ceux-ci en territoire étranger, accompagnés des artistes qui ont fait la renommée du talent français… en dehors de la France (nul n’est prophète en son pays, dit-on).
Il y a donc fort à parier que les incessantes interventions des différentes potiches gouvernementales assujetties au Numériques vont parvenir, dans un avenir proche, à fusiller complètement l’industrie correspondante sur le territoire.
On avait déjà une bonne idée des dégâts que la Culture avait réussi à provoquer en imposant, par exemple, des quotas de chanson française. On va certainement pouvoir, maintenant, vérifier in vivo les bonnes idées gouvernementables (gouvernement + lamentables) pour la musique et le cinéma : 500 000 euros seront en effet cramés à promouvoir la palpitante chanson française sur les plateformes internationales d’échanges numériques.
Mais à la limite, toutes ces vibrantes réalisations patriotiques s’inscrivent dans le cadre normal des exaspérantes bêtises auxquelles la classe politique du pays nous a depuis longtemps habitué : ils réclament de l’argent en trépignant, les Français, trop bons ou trop cons ou les deux finissent par accepter, et les voilà qui s’empressent à les dépenser sur des sujets totalement sans intérêt pour résoudre des problèmes qui seraient résolus depuis longtemps et gratuitement pour le contribuable s’ils ne s’en étaient pas mêlés depuis le début.
Business as usual, comme on dit.
Cependant, parallèlement aux billevesées NKMesques, l’encre des gribouillages parlementaires sur les papiers de la loi Création & Internet est à peine seiche que déjà, HADOPI fait parler d’elle avec une jolie gabegie digne du foutage de gueule intersidéral que la clique nous offre depuis le début de la criiiiise.
Pour rappel, la France s’endette à chaque minute de plus de 200.000 euros, alors bon, 500.000 de plus ou de moins en bonbons & confiseries, finalement, c’est seulement 2″30 de bonheur, non ?
Eh bien pour HADOPI, le raisonnement tenu doit être le même : la Haute Autorité, à peine créée, se voit dotée d’un luxueux local à balai de 1107 m² pour 7 vaillant fonctionnaires. A la louche, cela fait donc 160 m² par personne, ce qui leur permettra très probablement de tester le roller ou les patins à roulettes pour se rendre de bureaux en bureaux.
On se perd en conjectures sur l’utilisation d’une telle surface pour une Haute Autorité Théodule dont on peine à percevoir les contours et la pertinence en premier lieu, et qui va très probablement devenir le nid douillet de quelques énarques ou chouchous de la République qui pourront y cocooner doucement en attendant la retraite.
Peut-être vont-ils utiliser la superficie pour entreposer des racks de serveurs et autres routeurs et baies de stockage, afin de proposer aux internautes des contenus libres et gratuits ?
Peut-être auront-ils la gentillesse d’offrir un hébergement digne à des SDF ? Mieux, je leur propose de faire un peu de place à une autre Haute Autorité, la HALDE : vu leurs utilités respectives, on doit pouvoir les entasser l’une et l’autre dans le même bâtiment sans que ça gêne quiconque, et, avantage non négligeable, cela leur permettra enfin de prétendre être concentrés, chose qui ne leur arrive jamais autrement.
Et pendant que les priorités du gouvernement se tournent vers l’Identité Nationale, la taxe Carbone et le Grââând Paris, le nombre de chômeurs continue de grimper. Tout va bien.