Le poème qui suit en est au stade du premier jet. Il n'appartient pas à ma catégorie des poèmes pauvres qui, eux, ne sont jamais retouchés. Il s'inscrit dans un ensemble qui s'intitule Battre le corps.
La nuit vient chercher ton corps
Où tremble un rêve d'yeux battus
Il porte en lui ces plaintes
De bois sec
Que rien jamais n'étanche
Un peu de lait tourne au gris
Dans le bol oublié (délaissé)
Un reste de gâteau va tomber
De la table morte
Une proie encore pour les chats dans la gorge
Apprivoisés avec la mie crachée
Et tu attends la levée du jour
Pour tomber