Le Président de l’Observatoire national de la délinquance vient de proposer de changer l’outil statistique de mesure de la délinquance.
Le Parti socialiste demande depuis longtemps une amélioration de nos outils de mesure. Il attend les propositions et veillera à ce que cette modification soit l’occasion d’un progrès réel et pas l’occasion d’une nouvelle manipulation des chiffres.
L’ « état 4001 » qui sert d’indicateur unique depuis 1972, repose exclusivement sur les faits et délits constatés par la police et la gendarmerie. Ce chiffre officiel sert de plus en plus d’outil de communication unique au gouvernement sur la sécurité. Or, ce chiffre est l’objet de toutes les manipulations et n’est tout simplement plus fiable.
Il est d’autant plus urgent de changer notre mesure de l’insécurité que la situation ne cesse de se dégrader depuis sept ans. Les violences aux personnes augmentent, le sentiment d’insécurité progresse alors que dans le même temps le taux de plainte des victimes est lui en baisse. Les nouveaux outils de mesure devront rendre compte de la réalité de la situation et pas contribuer à la brouiller, comme c’est le cas aujourd’hui.
Cette situation, toute comme le ras-le-bol des policiers face à la « culture de la performance et du résultat », impose de réagir ; il faut aujourd’hui une mesure fine de l’insécurité réellement vécue par les Français.
Le dépôt d’une plainte ne doit plus constituer l’unique critère de comptabilisation des faits et délits, il est impératif et urgent de s’appuyer sur des enquêtes de victimation. Cet outil est utilisé depuis plus de quinze ans par les chercheurs du CNRS.
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