L’annonce du Président de la République de sa volonté de transférer les cendres de l’écrivain Albert Camus au Panthéon a tout d’une nouvelle opération de communication.
La société “Sarko-Aspire-Tout” a déjà tenté la récupération de Guy Môquet; de celle de Jaurès, de paroles de gauche sans jamais en appliquer la moindre valeur, alors ce président qui n’aime pas la Princesse de Clèves, a décidé de s’emparer d’une autre figure de la révolte : Albert Camus.
Mais voilà le projet présidentiel risque de capoter en raison de l’opposition d’un homme : Jean Camus, fils d’Albert. Celui-ci se serait en effet prononcé contre ce transfert. Le fils de l’écrivain estimerait que l’entrée au Panthéon son père, auteur de « l’homme révolté », serait un contresens.
Ils sont nombreux a penser comme Jean, qu’Albert Camus n’aurait pas sa place au Panthéon. Olivier Todd, auteur d’une biographie de l’auteur, n’y va pas par quatre chemins et dénonce la volonté de « rebarbouiller l’icône ». Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur préfère quant à lui qu’on laisse reposer Camus à Lourmarin dans le Lubéron.
Camus qui n’aimait pas les grands honneurs, qui a su rester totalement libertaire dans sa vie et dans son œuvre n’est il finalement pas mieux là où il est enterré, à l’abri des polémiques et des feux des médias.
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