Le vaccin anti-tabac fait un retour en force dans la presse suite à la communication des résultats d’études menées par différents laboratoires. En lisant ces articles, j’ai l’impression de relire les articles annonçant le Champix – « remède miracle pour arrêter de fumer » - d’il y a trois ans !
- « La cigarette aura bientôt son vaccin » (site web Paris-Match du 18 novembre)
- « Un vaccin contre le tabac en préparation » (site web Europe 1 du 18 novembre)
- « Un vaccin pour délivrer les accros du tabac » (site web Le Figaro du 18 novembre)
Pour le Champix, on connaît aujourd’hui les résultats : à peine 10% de sevrage après un an de traitement. Autant dire zéro au regard de la lourdeur du protocole… De plus, la liste des effets secondaires de ce médicament est tellement impressionnante qu’elle fait peur, à juste titre d’ailleurs.
N’en doutons pas : ce sera la même chose avec ce vaccin qui est présenté comme le vaccin du miracle.
D’ailleurs, les résultats annoncés sont loin d’être probants. GlaxoSmithKline, pour son vaccin NicVAX (éviterait que la nicotine n’atteigne les récepteurs du cerveau) parle de 15% de résultats sur 300 fumeurs ayant reçu cinq injections sur un an. Cependant, les effets secondaires sont, là encore, très important : 70% des vaccinés auraient fait un syndrome grippal aigu.
Avec ce vaccin, les fumeurs resteront fumeurs et ce pour deux raisons très simples, raisons qui sont d’ailleurs étroitement liées :
1)Si fumer provoque malheureusement des maladies mortelles, fumer en soi n’est pas une maladie. Ce qui veut dire qu’aucun médicament ne peut soigner une maladie qui n’existe pas. Faisons simplement preuve de bon sens : si fumer était une maladie, personne ne pourrait arrêter de fumer sans médicament. Or, la grande majorité des fumeurs qui arrête de fumer arrête d’un coup, sans aucune aide.
2)Avec ce vaccin, on entretient l’idée dans l’esprit des fumeurs qu’ils pourront arrêter de fumer grâce à une solution médicamenteuse ; ce qui n’est pas possible puisque fumer, nous venons de le dire, n’est pas une maladie. Cette idée fait beaucoup de mal car à cause d’elle, le fumeur attend une pilule miracle pour arrêter de fumer, comme s’il pouvait y avoir un coup de baguette magique qui le débarrasse d’un coup de son tabagisme.
Réussir à arrêter de fumer est toujours présenté comme étant le résultat d’un miracle. Mais redevenir non-fumeur est tout sauf le résultat d’un miracle. Redevenir non-fumeur est, simplement, une question de logique et de bon sens. Seul le fumeur peut prendre la décision d’arrêter de fumer et lui seul peut réussir.
Ce que, quelque part, le journaliste du Figaro exprime bien dans l’article déjà cité, même s’il ne l’écrit pas à mon humble avis, dans le bon contexte (doit-on vacciner les adolescents en prévention avant qu’ils ne commencent à fumer ?) : « habituellement, on vaccine pour éviter une maladie, pas un comportement. »
Ce vaccin est le vaccin du mensonge.
Il n’aura aucun effet sauf pour la trésorerie de l’industrie pharmaceutique et certainement pour le déficit de la Sécu. Car la prochaine question sera : ce vaccin doit-il être remboursé ? Je suis malheureusement quasiment certain de la réponse : ce sera « oui » !
Puis-je me permettre de rappeler que la lecture de notre livre peut vous permettre de réveiller naturellement le non-fumeur qui sommeille en vous et qu’il n’a absolument aucun effet secondaire indésirable !