C’est tout bénef pour les labos, ces pandémies. Au point que certains adeptes déjantés de “la théorie du complot” à laquelle je suis grandement allergique n’ont pas manqué d’y voir sinon “la main de Dieu” - ça c’est bon uniquement pour le foot-ball ! - du moins celle de savants fous par l’odeur de l’argent alléché. Faudrait quanf même pas pousser.
Indignée mais également profondément attristée quand j’ai appris il y a quelques jours par un titre de 20 minutes Grippe A (H1N1) : une femme enceinte perd son bébé après s’être fait vacciner qu’une femme avait fait une fausse-couche deux jours après s’être fait vacciner et qu’elle aurait reçu un vaccin avec adjuvant dont l’effet n’est pas connu sur les femmes enceintes…
Mais le lien de causalité n’a pas été établi… Ben voyons ! Guillain Barré et fausse-couche, dans les deux cas l’Etat essaie de se dédouaner de sa responsabilité en cas d’accident de vaccination… en prétendant qu’il n’y aurait aucun lien de causalité entre le vaccin et les pathologies. Juste pour de vulgaires questions de gros sous !
Là, on nous dit – Jean Marimbert, directeur général de l’Afssaps, «Dans un premier temps, la patiente a présenté «des symptômes post-vaccinaux classiques (…) Deux jours après la vaccination, elle a eu de fortes contractions et les médecins se sont aperçu que le coeur du foetus ne battait plus». Mais, ajoute-t-il, «il y a chaque année plus de 3.000 morts in utero avec de nombreuses causes possibles comme hypertension artérielle, infection ou diabète et que 30 % des cas restaient inexpliqués. Mais, si aucune «donnée ne permet à l’heure actuelle de relier la vaccination à l’avortement», des examens complémentaires sont en cours…
C’est d’autant plus rageant que j’apprends sur 20 minutes Vaccin contre la grippe A (H1N1): place aux femmes enceintes et aux enfants de plus de six mois qu’un vaccin sans adjuvant est disponible en France depuis le 12 novembre… Je ne sais à quelle date cette femme a été vaccinée mais n’aurait-elle pu attendre quelques jours ? D’autant qu’elle ne travaillait plus à cette époque.
Patrick Pellous (Amuf), urgentiste de l’hôpital Saint-Antoine, bien connu pour ses nombreuses prises de position qui ne plaisent guère au pouvoir n’est pas tendre : «Le principe de précaution fonctionne à deux vitesses. Pourquoi cette femme a-t-elle été vacciné alors que les textes recommandent que l’on n’utilise pas de vaccin adjuvanté sur les femmes enceintes (…) Il est évident qu’il y a des pressions dans les hôpitaux pour inciter les personnels de santé à se faire vacciner».
Là aussi, on peut s’insurger contre la position de l’Afssaps exprimée par Fabienne Bartoli, adjointe au directeur général : «rien n’empêche une femme enceinte de se faire vacciner avec un vaccin adjuvanté. C’est d’ailleurs le cas par exemple en Suède (…) On applique un principe de précaution mais le médecin pouvait décider si, au vu des risques, il était préférable de vacciner sans attendre qu’un vaccin sans adjuvant soit disponible»…
A risque, risque et demi : cette femme ne contractera sans doute pas la grippe H1N1 mais se consolera-t-elle d’avoir perdu son bébé ?