Des capotes à 20 centimes dans les facs

Le ministère de l’Enseignement supérieur a récemment annoncé son intention de rendre le préservatif à 20 centimes d’euros accessible aux étudiants dans toutes les universités et résidences étudiantes. J’ai envie de dire ENFIN ! Qu’attendait-on pour mettre en place cette mesure de bon sens ? En 2006, Xavier Bertrand, ministre de la santé de l’époque avait annoncé la généralisation d’une opération pilote relative au préservatifs à 20 centimes d’euro dans les kiosques, pharmacies, lycées, buralistes mais pas dans les universités, pourtant un lieu évident de rencontres de centaines de jeunes… Cette opération intitulée « Sortez couverts » en partenariat avec l’association du même nom présidée par Christophe Dechavanne, prévoit d’installer des distributeurs de préservatifs dans 85 facs françaises ainsi que dans les résidences gérées par le Crous. On ne le répétera jamais assez : le préservatif est le seul moyen de protection face à la pandémie du Sida. Pour faire avancer la recherche afin d’aboutir un jour à un vaccin et continuer l’amélioration des traitements, on peut également effecteur un don aux associations (Sidaction, Solidarité Sida etc...). Elles ont grandement besoin de ces aides pour financer les programmes de recherche médicale et assurer un accompagnement humain des malades atteints par ce fléau.

Je ne reviendrai pas en détail sur les propos de Pierre Bergé tenu le week-end dernier mettant en concurrence la charité des Français entre diverses associations caritatives, ce qui provoque une véritable polémique au sein de la classe politique mais aussi dans l'esprit des Français. Je peux comprendre ce que sous-entend cette maladresse verbale mais n’a-t-il pas dit tout haut ce que beaucoup de Français pensent tout bas ? En tout état de cause et quelque soit la recherche défendue par le don, le plus important n’est-il pas de « donner » et participer indirectement à l’évolution des connaissances afin de sauver la vie ? Pour cela, pas besoin de polémique.