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Penser la corruption : un essai qui m'intrigue

Publié le 22 novembre 2009 par Pguillery

Ch-maurice_de_talleyrand Le vent souffle sur le canal, les volets grincent, pas envie de sortir. Je viens de lire d'une traite un essai intriguant, "Les discrètes vertus de la corruption" de Gaspard Koenig, surdoué (nous dit la presse) de 27 ans, agrégé de philosophie et plume de Christine Lagarde (si j'ai bien compris). "Ce livre n'est pas un appel à la corruption, mais la défense d'un phénomène injustement décrié à qui nous devons peut-être ce que nous avons de meilleur" écrit le surdoué.

Dans Les Echos, François Ewald décryte: "Devant la corruption, Gaspard Koenig invite d'abord à se déprendre du regard moral. Commencer par condamner interdit de voir et de comprendre. Il ne s'agit pas plus d'en faire l'éloge. Ce ne serait qu'une autre manière de passer à côté. « Corruption » désigne d'abord un phénomène naturel, celui de la dégradation nécessaire d'un être vivant. Quand le mot passe dans le domaine moral, il ne se réduit pas à l'achat d'une personne par une autre, mais désigne le fait qu'une personne transige sur son idéal. La corruption commence quand on transige sur ses principes, quand on s'accorde une tolérance, quand on cède, si peu soit-il, à la séduction."

Bien écrit et documenté, j'ai appris des tas de choses. Bizarre de sentir au fil des pages remises en cause des tas de certitudes, d'une manière efficace, séduisante mais pas complètement. Peut être manque t'il quelque chose : la suggestion d'un compromis, d'une manière de gérer la société à mi-chemin entre l'idéalisme et la loi du plus débrouillard. A lire.    


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