La ville de Paris a déboursé cette année près de 750.000 euros de subventions pour les illuminations de Noël, soit un peu moins de 30% de la facture acquittée par les 80 associations de commerçants. Chaque année le budget est revu à la hausse.
Depuis 1981, le comité des Champs-Elysées -aujourd’hui dirigé par Jean-Noël Reinhardt, le Pdg de Virgin- tient à offrir à l’avenue une décoration à la hauteur de sa réputation. Chaque hiver, une pluie de lumière s’abat donc sur ses 2,2 kilomètres et ses 400 arbres pour un budget dépassant le million d’euros. La mairie de Paris prend en charge 10% de la facture globale, soit 120.000 euros.
Dans un souci à la fois économique et écologique, les ampoules sont changées au fur et à mesure par des LED (diodes électroluminescentes). Sur les Champs, la consommation totale d’électricité passera ainsi de 570.000 Kw en 2006 à moins de 50.000 Kw prévus pour cette année. La facture, elle, a été réduite à moins de 10.000 euros pour toute la période des fêtes, soit la consommation annuelle de douze familles parisiennes, selon Edouard Lefebvre, le délégué général du comité des Champs-Elysées.
Cette association entend faire de ce quartier un pôle d’attraction incontournable au moment des fêtes de fin d’année. Elle a donc mis en place, avec Marcel Campion, un marché de Noël -inauguré mercredi- qui compte 170 chalets et exposants, un village d’artisans et cinq animations comme Ice Magic et la fameuse grande roue du forain, sur la place de la Concorde. Cette activité constitue une source de revenu non négligeable pour la Ville: s’installer sur ce prestigieux site coûte 150.000 euros ; la mairie empoche également 8% du chiffre d’affaires réalisé par les animations.
Certes les illuminations de la capitale coûtent cher, à la fois à la municipalité et aux commerçants, et cette débauche de lumière est contestée par des associations écologistes. Mais elles contribuent à l’atmosphère de fête qui attire plusieurs millions de personnes chaque année à Paris. Pour la mairie, accorder des subventions est aussi un moyen de soutenir le dynamisme des commerces de proximité. Faire briller la ville lumière a un prix, mais, selon Edouard Lefebvre, “ça en vaut la peine”.
source: Impots-utiles