Citoyens !
Je me suis retrouvé par hasard samedi soir à regarder (un peu) le show de Laurent Rucquier, « On n’est pas couché ».
Au programme, toujours les mêmes (extrait du pitch de l’émission ) :
- YVES JEGO Ancien secrétaire d’Etat à l’Outre-mer
Livre : « 15 Mois et 5 jours entre faux gentils et vrais méchants » (Grasset)
- GERALD DE PALMAS
Album : « Sortir » (AZ / Universal)
En tournée dans toute la France
- JEAN-FRANCOIS KAHN
Livre « Dernières salves » (Plon)
- MATHILDA MAY et PASCAL LEGITIMUS
Théâtre : « Plus si affinités », une mise en scène de Gil Galliot.
- CHRISTOPHE ALEVEQUE
Théâtre : « Christophe Alévêque est Super Rebelle ! … enfin ce qu’il en reste », une mise en scène de Philippe Sohier.
Livre : « Le petit Alévêque illustré » (Chiflet et cie)
Sans oublier les omni-chroniqueurs Eric Zemmour et Eric Naulleau.
En clair, il me semble d’une pauvreté extrême de résumer la cible des relais d’opinion invités et des « gens qui ont quelque chose à dire » à un panel digne d’un catalogue de mauvais paparazzi.
- Parce qu’en termes de diffusion du bouche-à-oreille, on se doit de militer pour penser affinitaire et pas happy-few (réunir des gens d’univers différents pour qu’ils partagent une conversation). C’est d’autant plus vrai dans une émission brandée France 2
- Parce que la promotion d’œuvres, de spectacles, d’idées, de débats, ce n’est pas simplement de l’audience mais de l’influence
- Parce qu’on a des centaines de salles à Paris, pas 4. Parce qu’on a des milliers de salles en province, pas 4
- Parce qu‘on a la chance d’avoir un lot de talents qui commence à s’exporter : pourquoi ne pas en parler dans les grands messes du PAF ? (je pense par exemple au groupe Les Plasticines qui fera une apparition dans Gossip Girl, si ça ce n’est pas suffisamment mainstream, que faut-il de plus ?)
- Parce que Laurent Rucquier, je l’aimais bien, mais il est devenu une baronnie de plus. Et une baronnie non pas des Lumières mais de son égo-phare
- Parce que ce média audiovisuel là reste d’une énorme influence pour les autres médias, y compris sociaux : on n’a pas attendu d’avoir la chance de détecter un phénomène paumé dans sa Corrèze pour imposer un loser habitant Paris (plus simple pour venir à la Plaine, ceci dit), et pourtant des travers tendent à prouver le contraire
Ce qui me pousse donc à l’idée suivante : on peut être un No Name mais avoir une réputation énorme dans son domaine. Or le média ancien raisonne en termes de carte de visite, de nom, de notoriété médiatique. Et si la notoriété néomédiatique était cette légitimité à parler, non pas de tout mais de son affinité ?
A suivre,
Bien cordialement