Nouvelle incursion des lecteurs ebooks dans l'univers scolaire : après cet établissement privé qui a souhaité faire disparaître une bibliothèque scolaire inutilisée pour la remplacer par des netbooks et des lecteurs, d'autres suivent le mouvement avec plus ou moins d'enthousiasme.
Ainsi, plusieurs universités proposeront à leurs étudiants le Kindle DX l'an prochain, alors que d'autres, comme celle de Washington State s'orientent plutôt vers le Nook de Barnes & Noble, pas encore disponible à la vente.
La résistance vient alors... des libraires, et particulièrement de ceux qui vivent aux environs des facs, et celle de Gonzaga en fait partie. Attendu qu'aucun modèle ne se distingue aujourd'hui des autres, explique Scott Franz, le directeur de la boutique, pas de raison de vendre ces gadgets sur le campus.
Mieux : certains recommandent d'investir dans les lecteurs, mais sans orienter particulièrement le choix des étudiants. Le Kindle ou le Nook, on attend encore de voir. Et dans le cas de Franz, on attend surtout de voir comment le marché va se positionner et quels en seront les acteurs précisément. Selon lui, le marché du livre numérique n'a pas encore été suffisamment développé pour qu'on puisse trancher.
Et de manière sous-jacente, sa question reste : pour quel format faudra-t-il opter ? Celui propriétaire d'Amazon ou celui, consensuel du Nook, l'ePub. Pour Franz, l'une des alternatives à cette situation est de continuer à vendre des livres papier tout en lançant une campagne de communication autour de l'ebook.
Au prochain trimestre, un partenariat avec Jumpbooks sera mis en place : quand la librairie recevra la liste des ouvrages recommandés par les professeurs, les livres papier seront mis en rayon. S'ils achètent en revanche la version numérique, une clef d'accès leur sera offerte pour consulter le livre sur le net, en permanence.