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Andreï Roublev

Publié le 23 novembre 2009 par Olivier Walmacq

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Genre : Drame/Biographie

Année : 1966 (sortie : 1969)

Durée : 180min

L'histoire : Russie. La vie d'Andreï Roublev, moine orthodoxe et peintre d'icones religieuses, au Moyen-Âge...

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La critique de ClashDoherty :

Réalisé en 1966, mais sorti seulement en 1969, Andreï Roublev est un film d’Andreï Tarkovski, tourné en noir & blanc (exception faite la conclusion, montrant des œuvres de Roublev, en couleurs), interprété par Anatoli Solonitsine (que l’on reverra dans Solaris et Stalker de Tarkovski), Nikolai Grinko (même chose), Ivan Lapikov et Nikolai Sergeiev.
Ces noms ne vous disent rien ? C’est un petit peu normal, ce sont des acteurs russes, probablement assez connus en Russie (URSS au moment de la sortie du film), mais inconnus en France.

D’une durée de 3 heures (la version russe d’époque dure 20 minutes de plus, mais il existe aussi des versions de 145 et 165 minutes), le film est, sans être vraiment une biographie, inspiré de la vie d’un moine et peintre d’icônes russe, Andreï Roublev (Anatoli Solonitsine), ayant vécu au XVème siècle (le film se passe entre 1400 et 1423).
En fait, on connaît mal la vie de Roublev, on connaît surtout son œuvre (qui est imposante et sublime), et le film propose en fin de compte une série de tableaux (sept au total) inspirés de sa vie.

Magnifique, tourné dans un noir & blanc de toute beauté, Andreï Roublev est un chef d’œuvre qui fait partie des deux ou trois plus beaux films de Tarkovski avec Le Sacrifice et Stalker.
Lent, très lent même (ceux qui connaissent le style de Tarkovski savent de quoi je veux parler en disant que le film est lent !), le film ne plaira pas à tout le monde, et surtout aux plus jeunes, gavés qu’ils sont de Transformers ou de Taxi 4.
Cependant, le film est d’une beauté visuelle et scénaristique hors normes, et se doit d’être vu à tout prix. Le DVD z2 propose le film dans la version longue, raison de plus !
C’est un des plus grands films soviétiques qui soient, Anatoli Solonitsine est extraordinaire, et si le film n’est pas biographique en soi (enfin, pas exactement), il permet cependant d’en savoir un petit peu sur cet artiste méconnu qu’était Andreï Roublev. Andreï Tarkovski lui rend, ici, un vibrant hommage. Un sommet.

Note : 20/20

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