C’est peut-être un signe de vieillissement mais, bien que passionné par les affaires humaines, je ne parviens plus à m’intéresser à ce qu’est devenu ce que nous appelons la politique. Nous vivons une période de transformation comme il s’en est rencontré peu dans la courte histoire des hommes, et nous passons notre temps à débattre de façon sérieuse de sujets futiles et de façon futile des sujets sérieux.
J’ai donc décidé d’utiliser le temps qu’il me sera accordé à l’éclairage de cette transformation à partir d’un double angle de vue sur et depuis le XXe siècle. Siècle que la rencontre de la technique et du sujet a transformé en « siècle de la globalisation » et « siècle du moi ».
En premier lieu regards de « penseurs », qui, au-delà du cadre restreint de leur « discipline » ont tenté de penser le monde dans lequel nous sommes entrés. Penseurs du XXe siècle nous ayant quitté (Albert Camus, Günther Anders, Hannah Arendt, Ivan Illich, Gilbert Simondon, André Gorz, Gérard Mendel…), penseurs vivant la transformation dans laquelle nous sommes plongés (Eric Hobsbawm, Zygmunt Bauman, Edgar Morin, Jean-Pierre Dupuy, Bernard Stiegler, Dany-Robert Dufour…).
En second lieu, regard sur les objets et techniques du « tout numérique » qui ont envahi et modifié notre quotidien et notre vision du monde (micro-ordinateurs, lecteurs mp3, télévision numérique, téléphone mobile, Internet, GPS,…).
Je proposerai de nous interroger sur les transformations en cours de la vie humaine à l’aide des trois modalités proposées par Hannah Arendt dans Condition de l’homme moderne : le travail, l’œuvre et l’action. . Que devient le travail ? Existe-t-il encore un monde où nous puissions vivre et agir ensemble ? Les hommes savent-ils encore penser les conséquences de leurs actions sur leur monde et sur la nature ?
Je construis sur cette base un projet de séminaire pour l’Université du Temps Libre d’Orléans. Qu’il soit retenu ou non, j’en publierai au fil du temps ici les éléments .
A suivre…
éé
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