Derrière la porte en bois ...

  L'autre samedi, ma femme et moi avons effectué une de nos balades favorites dans Paris, à savoir partir d'un quartier quelconque et avancer au hasard des rues, sans objectif précis, jusqu'à ce que la nuit (ou la fatigue) nous incite à nous engouffrer dans une bouche de métro. C'est fou les trésors cachés que peut renfermer la Capitale. A chaque sortie, on arrive à découvrir des choses nouvelles, même dans des secteurs déjà parcourus  par le passé.    Ainsi donc ce fameux samedi, nous nous trouvons à arpenter la rue Oberkampf (11ème arrondissement). A la hauteur du n° 154, un immense portail en bois, grand ouvert.         Evidemment (vous commencez à nous connaître), on entre ! L'endroit s'appelle "Cité Durmar" et, une fois franchi le portail, une question nous vient à l'esprit : sommes-nous bien à Paris, en 2009 ?           La première chose qui attire notre regard, ce sont les pavés. Laissés en l'état depuis leur pose il y a sûrement quelques siècles, usés et déformés par le temps, ils nous entraînent dans une autre époque.   Quelques maisons d'habitation bordent l'impasse.               Devant l'une d'elle, les traces d'une récente petite fête sont encore visibles           Mais la ruelle abrite également la plus vieille forge de Paris ainsi que de nombreux ateliers d'artistes sont certains sont ouverts aux visiteurs.         Un véritable joyau je vous dis.   Malheureusement, et comme c'est hélas souvent le cas dans les grandes villes, une telle merveille ne peut qu'attirer les convoitises et la spéculation immobilière. La cité est en grand danger à en juger les affichettes présentes dans la rue           Il est à craindre que les jours de cette ruelle soient comptés, ce qui serait un véritable gâchis pour le patrimoine historique et culturel de Paris.