Magazine Côté Femmes
B: Bonjour Aigle Bleu. J’ai cru comprendre que vous consacrez une grande partie de votre temps et de votre énergie à la lecture et à la compréhension des enseignements d’Anastasia, ainsi que de leur mise en pratique; il est donc assez naturel que nous nous tournions vers vous, lorsque nous avons des questions à ce sujet, dans la mesure où il semble assez compliqué de recevoir une réponse de Vladimir. Quoi qu’il en soit, je suis très désireuse de connaître votre propre compréhension des choses.
Ma question aujourd’hui concerne l’attachement : dans les enseignements transmis par bien des autorités spirituelles –et je crois pouvoir dire, par toutes ces autorités-, nous apprenons que l’Homme doit s’efforcer d’atteindre un état de complet détachement à l’égard de tout ce qui lui est offert dans cette vie ; cela comprend tous les êtres qu’il chérit, toutes les possessions, matérielles ou autres, dont il jouit, cela comprend aussi la vie elle-même, car il doit entretenir la conscience de la nature éphémère de son incarnation humaine.
Mais dans ses enseignements, Anastasia semble affirmer exactement le contraire : tout d’abord, nous devrions pouvoir nous réincarner dans une nouvelle vie et retrouver les personnes que nous avons aimées dans cette vie présente ; ensuite, elle nous enseigne que dans sa pureté originelle, l’Homme n’était pas mortel, et que nous avons perdu notre capacité à rester sur terre et à conserver l’incarnation qui nous avait été donnée pour l’éternité, ce qui veut dire que nous devrions sans doute nous efforcer de retrouver cette capacité ; enfin, Anastasia elle-même est un exemple de l’attachement profond que l’Homme peut éprouver pour des êtres ou des lieux qui lui sont chers : n’est-elle pas attachée à l’extrême à son lieu de vie, à un point tel qu’elle ne saurait survivre s’il lui fallait être arrachée à ce lieu ? De même, elle décrit l’amour des Védrusses les uns pour les autres, qui avaient un attachement si fort pour l’être aimé, qu’ils le retrouvaient dans leur nouvelle incarnation pour pouvoir de nouveau partager cet amour. Enfin, ces enfants de l’école de Schtetinin, en Russie, parlent bien de leur terre avec un attachement immense. Comment concilier tout cela avec les autres enseignements ? Devons-nous les considérer comme nuls et non avenus, comme dépourvus de bon sens ?
Ou bien faut-il comprendre que tous ces enseignements ont essayé de nous transmettre des recettes et des systèmes de pensées, tous aussi inefficaces les uns que les autres, pour atteindre l’état de liberté ? En perdant notre lien originel à l’univers, il semble que nous ayons perdu la liberté qui est, et a toujours été, notre privilège dès la naissance. Et peut-être cette liberté ne peut-elle être atteinte que lorsque l’on choisit de cultiver certains liens, comme le lien à la Terre Mère, aux domaines familiaux, à nos familles, à l’histoire originelle de l’Homme, etc ? Un peu comme les arbres ont besoin de s’enraciner dans un lieu précis pour pouvoir s'épanouir pleinement...
AB : Merci pour cette question! Elle est vraiment fantastique. Elle révèle la pureté de la sagesse originelle qui réside en nous tous, inscrite dans tout ce que nous sommes. Et je suis profondément reconnaissant de voir que tu as répondu toi-même à ta question dans ta dernière phrase. Ce dernier paragraphe, même s’il semble être une question, constitue bien en effet la réponse, à laquelle je n’ai donc besoin d’ajouter qu’un court commentaire . Oui, les enseignements premiers d’Anastasia et de nos ancêtres sont une voie parfaite pour nous guider vers la lumière et la joie, tout en protégeant et en restaurant la santé de l’écologie. Aucun autre système ne peut prétendre à une telle perfection !