La crise se fait sentir...

Publié le 20 novembre 2009 par Questions Capitales

Notre pays sort peu à peu de l’ornière, mais la crise se fait toujours sentir sur le marché de l’emploi. Et elle ne se manifeste pas uniquement au niveau des nombreux licenciements : les entreprises rognent également sur les avantages extralégaux.

Le bureau de travail intérimaire OfficeTeam a récemment sondé 900 employés administratifs sur les conséquences de la crise. L’enquête a révélé que la moitié des personnes interrogées ressentait un impact direct sur leur situation personnelle. Car si le salaire brut – grâce à l’indexation – est resté à peu près inchangé, les employeurs n’ont pas hésité à faire des économies sur certains avantages extralégaux ces derniers mois.

Réduction des avantages
« Les avantages les plus fréquents chez les employés administratifs sont les titres-repas, les indemnités de déplacement, les assurances de groupe et les assurances hospitalisation », explique Annick Lambert, Business Development Manager Benelux chez OfficeTeam. « Heureusement, ils ont pour la plupart été maintenus malgré la crise. En revanche, les employés sondés ont dû apprendre à se passer des avantages plus exceptionnels – comme la crèche d’entreprise, le Blackberry ou les actions de l’entreprise. De plus, 15 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête indiquent avoir dû faire des concessions en matière de bonus ou de salaire variable. »

« L’importance des avantages extralégaux n’a cessé de croître au cours des dernières années», indique Jo Schouteten, du bureau de conseil en ressources humaines Quotis. « On le remarque clairement aux embouteillages qui s’allongent sur les autoroutes : de nombreux travailleurs bénéficient d’une voiture de société. La pratique de l’assurance de groupe et du bonus collectif est aujourd’hui généralisée. Les écochèques et les titres-repas à 7 euros sont plus récents. » Malgré la crise, certains avantages extralégaux gagnent donc toujours en importance. Un succès qui s’explique par le traitement fiscal intéressant de ces alternatives pratiques pour rémunérer les travailleurs.

Resserrement des conditions
Schouteten est convaincu qu’il est aussi difficile de supprimer ou de réduire un avantage extralégal que de diminuer un salaire. En revanche, on sanctionnera davantage les excès en temps de crise. « Ainsi, les factures de GSM seront soumises à un examen plus minutieux. Ou on proposera des voitures de société plus petites, plus économiques et fiscalement plus avantageuses. Une bonne gestion de la flotte permet d’y parvenir sans trop de problèmes. »

Selon PricewaterhouseCoopers, on peut actuellement observer une évolution claire sur le marché des voitures de société. Rouler un an de plus avec la même voiture, s’intéresser au marché de l’occasion pour un leasing : autant d’options qui ont beaucoup gagné en popularité l’an dernier. Et si les économies sur les bonus et la suppression du 13e mois s’avèrent plutôt exceptionnelles, les confortables voyages en classe affaires ont quant à eux considérablement diminué sous l’effet de la crise.

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