Outre votre salaire, votre package salarial peut également inclure d’autres avantages, comme une voiture de société, un téléphone portable, des titres-repas… Mais ceux-ci répondent-ils à vos attentes ? Un jeune préférera sans doute un peu plus de liquidités pour payer son loyer mensuel, une voiture de société, un GSM et un ordinateur. Un trentenaire avec deux enfants souhaitera sans doute échanger sa rutilante voiture contre une familiale plus confortable, et sera prêt à renoncer à une partie de son salaire en échange d’un peu plus de temps libre. Enfin, c'est la constitution de leur pension qui sera la priorité des plus de 45 ans.
Répondre aux besoins
Les travailleurs peuvent choisir entre différents avantages extralégaux. L'assiette salariale totale est alors convertie en un budget, au sein duquel le travailleur peut faire son choix. Ces plans sont encore très récents en Belgique, même si leur popularité va croissant. «SD Worx a implémenté le premier plan de ce type en Belgique en mai 2009», se souvient Dominique Dillen, consultant chez SD Worx. «La législation en la matière est assez stricte. Le plan ne peut notamment créer aucune discrimination entre les travailleurs. Cela signifie que les packages doivent être équivalents.» Cette approche n'est plus centrée sur l'optimisation financière. Elle peut engendrer une optimisation de la rémunération, mais ce n'est pas le but principal. Tout tourne autour de l'adaptation du package salarial aux besoins des travailleurs.
A vous de choisir
Dans un tel plan, le travailleur peut faire son choix parmi une série d'avantages et ce à différents moments. «En fonction de la politique mise en œuvre, on peut proposer au travailleur de revoir son choix une fois par an», poursuit Dillen. Ce dernier décide alors s’il participe au système et, si oui, choisit les avantages dont il souhaite bénéficier. C'est l'employeur qui détermine les avantages proposés. Les plus fréquents sont :
Les jours de congé.
Impossible de toucher aux 20 jours de congé légaux dont bénéficie tout travailleur à temps plein. Par contre, on peut lui octroyer des jours de congé supplémentaires, par exemple dans le cadre d'une réduction du temps de travail ou de jours d'ancienneté. «Pour un débutant, 40 jours de vacances par an, c'est trop. Il peut alors les ‘vendre’ et utiliser le budget libéré pour un abonnement Internet, par exemple. À l'inverse, il est possible d'acheter des jours de congé. Un travailleur peut ainsi renoncer à sa voiture de société en échange de vacances supplémentaires», explique Dillen.
Les allocations familiales supplémentaires.
L'entreprise peut payer des allocations familiales supplémentaires, sur lesquelles ne seront dus ni impôts ni cotisations sociales. A condition que le travailleur ait des enfants pour lesquels il perçoit déjà des allocations familiales légales.
La voiture de société.
L’employeur peut introduire une certaine flexibilité dans sa politique de voitures de société. «Imaginez que le budget prévu par l'entreprise permette d’acheter une Audi A4. Certains se contenteront largement d'une Volkswagen Golf et n'épuiseront donc pas la totalité du budget. D'autres préféreront l'Audi A6 et auront besoin d'une rallonge budgétaire», explique Dillen.
La connexion téléphonique/Internet.
L'employeur intervient dans l'abonnement à Internet ou au téléphone. Cette intervention sera cependant imposée au titre d'avantage en nature.
Economiser pour une année sabbatique.
Economiser des jours de vacances non utilisés, des heures “sup” et autres pour prendre ensuite des congés supplémentaires ou une année sabbatique : «L'épargne-temps est encore rare dans notre pays, mais elle est possible dans certaines entreprises», affirme Dillen.
Copyright© L’Echo/Mon argent, www.lecho.be