Prises tôt, les retraites améliorent l’état de santé ressenti. Ce n’est pas la CGT qui l’affirme, mais une étude scientifique menée sur un groupe de 14.000 personnes suivies sept ans avant et sept ans après l’année de leur départ à la retraite, sur la période 1989-2007. Ces personnes étaient salariées d’EDF-GDF et ont donc bénéficié d’un âge de départ en retraite plus précoce.
Des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en France, mais aussi suédois, finlandais et anglais, se sont intéressés à l’évolution de la perception de leur état de santé, avant et après leur sortie de la vie active.
Pendant les années qui précèdent le départ à la retraite, la proportion des personnes se déclarant en mauvais état de santé ne cesse d’augmenter pour atteindre 20%. Cette tendance s’inverse au moment de la retraite pour ne plus représenter que 14% un an après la cessation de l’activité professionnelle. En moyenne, les sujets retrouvent après le départ à la retraite l’état de santé qu’ils déclaraient 8 à 10 ans plus tôt.
Cette amélioration de l’état de santé perçu, observée aussi bien chez les hommes que chez les femmes, est particulièrement notable chez les personnes soumises à des conditions de travail défavorables. "Nos résultats peuvent causer du souci aux responsables politiques qui voudraient convaincre les travailleurs de rester plus longtemps au travail", soulignent les chercheurs.