Plus qu’une semaine pour découvrir l’impressionnante exposition consacrée au maître des surréalistes Salvador Dali, confronté à Goya au cellier des Chartrons
Depuis un mois pile, plus de 4000 visiteurs ont franchi la porte du cellier des Chartrons, siège du Musée du Vin et du Négoce. Mais pour une exposition temporaire, celle de «Dali à la rencontre de Goya», incroyable fond artistique d’un collectionneur privé installé à Paris. Car ce sont près de 300 oeuvres qui sont visibles jusqu’à dimanche à Bordeaux, ville choisie pour avoir accueilli Francisco Goya, jusqu’à sa mort. Quel rapport entre les deux peintres ? L’accrochage présente pas moins de 80 «Caprices», de célèbres gravures de Goya reprises par Salvador Dali. Sorcières, moines, maquerelles, âne... Chacune dénonce à sa façon les travers de la société espagnole de l’époque et surtout ceux de la cour. Dali y apporte sa touche bien personnelle en y ajoutant de la couleur ou des motifs récurrents dans ses oeuvres comme les montres molles. Preuve que l’artiste provocateur adorait s’approprier l’oeuvre d’artistes connus, plus loin, des tableaux de Vélasquez ou Rembrandt à la sauce dalinienne. Des «Songes drolatiques de Pantagruel», aux ingénieuses anamorphoses, en passant par «Les dîners de Gala» (ndlr : sa compagne et muse) ou encore des séries sur la tauromachie ou le cirque, la collection recèle d’exemplaires rares et a le mérite de montrer des facettes moins exposée du travail de Dali. Comme la sculpture à travers des bronzes assez impressionnants. Ou un jeu de pixels révélant un Abraham Lincoln des plus appréciés. Que l’on aime ou pas le style, difficile de nier que le catalan disparu il y a 20 ans était résolument en avance sur son temps. CC
Jusqu’au 29 novembre au cellier des Chartrons de 11h à 19h, Tarif : 8€