Au bord de l'eau, 21/11/2007

Publié le 23 décembre 2007 par Arianil
Temps perdu d'avance à collecter les souvenirs quand la prière émonderait les passions.

Obsessions de mort et de honte mêlées. Mauvais plis de la mémoire que l'on ne sait pas défroisser. Mais la lumière, elle, peut-elle tout repasser, tout remettre à plat, tel une chemise blanche, immaculée, pour le dimanche éternel de l'âme ?

Joie d'aimer son prochain. Joie du temps qui passe. Joie de l'instant présent. Joie du soleil automnal et de l'hiver qui vient. Joie de la douceur d'un jour. Joie de la nature apaisée. Joie d'être, juste là : vivant. Joie du cycle rassurant des saisons dans la cosmique prison. Joie de l'infinie création. Joie d'être soi, Joie.

Ecrire, aimer, beautés qui chantent. Cueillir l'aubade d'un silence.

La croix sainte gît dans le cœur sans borne. La solitude ainée vient d'avant l'entre-tombes.

Mourrance et mouritude. Mouroir et mourillons. Mourir et m'ouvrir ? "Si mort a mors Duchesse, noble Dame..."

Le panthéisme n'est plus car la Nature dépérit dans le désert des consciences hallucinées.

Corps de vertu, corps de silence, corps de joie brûlée, par-dessus l'errance. Nous sommes dans la bourrasque un cœur pétri d'argile qui cherche l'eau du ciel.

J'aime l'onde sauvage qui bruit autour de moi.