Un collage et des ombres chinoises. Les dessins et les images en superposition, en incrustation.
Plus de verbes dans mes phrases. Grève des verbes. Maintenant. Dehors, les verbeux. Le verbe haut de Dieu, adieu. Eradication totale.
Etonnante vidéo foutoir, ciselée sur une chanson martiale et pop à la fois. La vie en noir, le décor vivant : la cohabitation des deux et aussi, cette chanson invitée. Triple ivresse.
Un nom compliqué : Miwa Matreyek. Mémoire des noms compliqués = néant.
4 minutes 40 : changement. Installation et vidéo, ombrée toujours, la vie. Nouvelle chanson et même chanteuse, lointain écho à Laurie Anderson. O superwoman.
Construction merveilleuse : lumières irisant l’obscurité des formes : une ville illuminée.
You.
Microcosme.
Puis déstructurée, en voix éthérées, errantes. Et changement d’échelle, sugissant comme une émotion, un retour au verbe, à la verbalité habituelle. Navigation flottante du regard d’un espace à l’autre. L’incertitude des espaces rapprochés. Lente osmose.
J’aime cette étrange banalité ou bien cette banalité si étrange qui fait que notre monde réel est un monde créé par l’art.