[Critique] L’imaginarium du Docteur Parnassus

Publié le 22 novembre 2009 par Leblogcine

Le dernier film de Heath Ledger aurait pu ne jamais arriver sur nos écrans. Heureusement, l’entêtement et l’imagination du sieur Terry Gilliam, ex-Monthy Python et réalisateur de renom, ont eu raison du mauvais sort… Pour notre plus grand plaisir.

Hors du temps

A Londres, de nos jours, une étrange roulotte semblant issue du passé s’arrête parfois pour offrir un spectacle de magie. C’est l’Imaginarium du Docteur Parnassus, un immortel capable de vous faire voyager dans vos songes. Mais à la fin, celui-ci vous propose toujours deux choix : l’un offre votre âme au diable. Parce que Parnassus a fait la terrible erreur de parier avec le diable…

Le pouvoir de l’imagination

Une fois encore, Terry Gilliam nous propose une ode au pouvoir de l’imagination, drôle et déjantée. Le scénario bourré de références et de réflexions morales ne perd pas un seul instant en intensité. Deux heures durant, on s’amuse et on frissonne devant les péripéties tragi-comiques de la petite troupe de personnages. Certes, il arrive par moments que l’histoire soit un peu difficile à suivre mais les habitués du scénariste-réalisateur ne s’en formaliseront pas.

Succès postume

Malgré la mort d’un important second rôle -l’excellent et regretté Heath Ledger- le film ne fait pas si « bricolé à la dernière minute » que ça. Les acteurs célèbres qui prennent le relais sont particulièrement cohérents et apportent tant au film qu’on se demande comment était le scénario sans eux. A l’instar de celles de Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell qui n’ont plus rien à prouver, les performances des autres acteurs s’avèrent un véritable régal. Verne Troyer, le plus petit acteur au monde, trouve un rôle de Jiminy Cricket à sa hauteur, tandis que Christopher Plummer et Tom Waits se livrent un combat philosophique très sympathique. Quant à la jeune Lily Cole, elle éblouit par sa fraicheur.

Au final

Certainement pas créé pour plaire au plus grand nombre, l’Imaginarium a de quoi séduire les dingues d’histoire décalées inventées sous l’effet de substances illicites. Ses multiples niveaux de lecture, son ambiance graphique hors norme et sa mythologie en font un bel objet du septième art, mais pas à mettre entre toutes les mains.