« Le tribunal des flagrants délires » de Claude Villers avec Pierre Desproges et Luis Rego ( Studio Canal )
Sortie le 24 novembre
Pierre Doris est mort récemment, dans une indifférence quasi générale. Caustique, satirique, drôle , il cultivait l’humour noir aux petits oignons . Parmi ses plus fidèles élèves , Pierre Desproges a su profiter d’une courte existence pour mettre à profit tous les enseignements du maître. Stéphane Guillon revendique aujourd’hui à juste titre le double héritage . Dans les bonus , mais aussi au quotidien de France-Inter, la chaîne publique , qui ose toujours l’impertinence .
C’est bien « sur cette même chaîne » ( dixit Philippe Meyer ) que Desproges officiait dans l’un de ses plus fameux exercices : procureur de la république du Tribunal des Flagrants Délires .
Imaginé par Claude Villers en président bouffon ( « mais je suis là pour vous enfoncer , mon brave » ) ce prétoire radiophonique , puis télévisé , est une émission de divertissement comme tant d’autres, totalement originale . Elle se déroule dans une salle de tribunal , et respecte les codes de la magistrature .
Il y a un avocat de la défense, Luis Rego, ex –Charlots , des gendarmes pour entourer le prévenu-vedette , et des témoins à charge et à décharge, qui au passage poussent la chansonnette ( Tachan, Souchon, Voulzy … ) ou à l’image d’un Georges Conchon très inspiré pour venir en aide à son copain Jean Carmet, improvise une diatribe à l’égard du président .
C’est bon enfant , drôle , parfois sérieux quand Patrick Poivre d’Arvor alors au début de sa carrière défend avec une hargne inattendue sa profession et sa vision du monde . Depuis les p’tits cochons sont passés par là .
L’affaire peut aussi parfois tourner au vinaigre quand l’audience devient un chamboule tout, animé par un Desproges des grands jours . Le diablotin sait y faire, Le Pen demeurant peut-être à ce jour la tête de turc d’honneur du prétoire radiophonique.
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