Depuis mars 2002, le Conseil Régional du Limousin a décidé de faire face aux désengagement de France Télécom en terme de développement des nouvelles technologies et notamment des réseaux liés à internet. Pour ce faire, les élus régionaux ont voté la création du syndicat mixte DORSAL afin de pallier à l’enclavement technologique que pouvait subir la région et en proposant une couverture quasi totale du territoire en haut débit. Aujourd’hui, même si la dotation des établissements scolaires est indéniable via les réseaux RELIEF, ce sont les petites collectivités qui pâtissent de l’échec relatif quant à des objectifs trop optimistes à défaut d’être irréalisables.
Ainsi, les maires des collectivités locales se trouvent mis en portafo entre habitants désireux d’un accès plus facile à la communication et un syndicat contraint par les limites du possible et du réalisable. Afin de parer à l’urgence, et pour plier devant la pression politique de DORSAL, Axione, le délégataire de service public du syndicat propose des solutions bancales aux Limousins : Wimax ou connexion satellite sont en effet des solutions couteuses et dont l’efficacité demeure toute relative.
Une rupture entre territoires est donc clairement en train de se dessiner entre les urbains disposant d’un service efficace à des prix avantageux et des ruraux relégués à un plan secondaire en vertu d’un soit disant choix de vie en toute connaissance de causes.
En toute impartialité, la question DORSAL soulève plusieurs remarques :
le choix d’un syndicat est il le bon alors même qu’il est à l’origine des effets néfastes qu’il était sensé éviter ? (priorisation de certains territoires par rapport à d’autres résultants de critères abscons)
cette couverture quasi totale du territoire ne relevait elle pas d’une promesse électorale plus que d’une faisabilité étudiée ?
le choix du délégataire de service public a-t-il était le bon?
la dotation en haut débit de chaque habitant n’est elle pas l’exigence d’une population trop choyée ? après tout, Rome ne s’est pas faite en un jour.
Quoi qu’il en soit, si tout le monde n’est pas au même niveau face à l’accès à l’information et à la communication il n’en demeure pas moins qu’Internet en Limousin n’a pas fini d’être source d’échanges et de débats.
Le point fort reste quand même que comparée aux autres régions françaises, le Limousin est loin d’être mal placé et nos chers bambins peuvent aller découvrir les joies du net dans tout les lycées de la région. Et ça c’est déjà pas mal.
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