Dimanche dernier c'était notre rendez-vous mensuel du club de lectures!!! Le thème était La littérature urbaine qui nous a réservé bien des surprises. Pas de difficultés particulières, tout le monde a trouvé son livre!!!
Les livres présentés
Emilie nous a fait voyager au coeur d'une ville cosmopolite, au carrefour de l'Orient et de l'Occident avec La bâtarde d'Istanbul d'Elif Shafak. Une adolescente venant des USA décide de partir à la recherche de ses origines et part pour Istanbul. Une découverte faite d'épices, de rues animées et de secrets de famille. Un bon coup de coeur...
Catherine nous a proposé un essai entre sociologie et réalité de la vie d'un Noir américain dans Paris à travers Paris en noir et black d'Eddy El Harris. Deux cultures différentes, deux visions différentes du Noir américain: aux USA il est noir, en France notamment à Paris il est américain. Paris est le prétexte du livre; en toile de fond pour parler de l'expérience d'un homme et de sa place dans la société.
Régis est retourné aux origines de la littérature française pour nous parler d' Une ville flottante de Jules Verne. C'est le récit d'un voyage en bateau pour New-York. La morphologie du bateau correspond à la description et à l'organisation d'une ville. Cosmopolitisme, grandeur et hymne à la technique et au progrès, Une ville flottante fait l'éloge de l'urbanisation. Ce roman décrit les ambitions d'un urbanisme encore balbutiant (phrase citée de Régis!!). Mais Régis n'a pas vraiment apprécié sa lecture.
Johanna a présenté une magnifique BD Là où vont nos pères de Shaun Tan. Une BD sur l'immigration: l'histoire d'un père qui s'en va dans une autre ville à la recherche d'une vie meilleure. La ville est porteuse d'espoir, terre d'accueil. D'abord étranger, ce père va se sentir chez lui et retrouver ce sentiment sécurisant du foyer. Empreint d'onirisme et de fantastique, Johanna a craqué pour les illustrations de cette BD sans texte.
Quant à moi j'ai présenté Lombres de China Miéville dont vous saurez tout ici.
Sylvie a cherché au fond de sa mémoire un roman qu'elle avait déjà lu étant ado pour nous présenter Les naufragés du temps de Carol Matas. Science-fiction, machine à remonter le temps, fausse utopie, dangers de la consommation, Les naufragés du temps raconte le voyage dans le temps d'une jeune ado dans sa ville natale de 1991 à 2060. La même ville à des époques différentes. Sylvie a apprécié sa lecture et compte bien lire les deux autres tomes de la série.
BILAN Le thème de la littérature urbaine est riche et diversifié. Les participants l'ont tous abordé sous le même angle, celui de la ville. Cosmopolitisme (Une ville flottante), Fantastique (Les Naufragés du temps/ Lombres), Onirisme (Là où vont nos pères) et Sociologique (Paris en noir et black/ La bâtarde d'Istanbul), la ville est un thème complexe. La ville évolue avec les personnes qui y vivent, elle est synonyme de changement et de dynamisme. Le point commun des lectures c'est surtout que la ville est perçue par un protagoniste qui y est toujours étranger mais qui progressivement se l'approprie pour lui devenir familière. Si la littérature de jeunesse aborde ce thème de manière sympathique sous la forme d'une exploration, d'une découverte fantastique, la littérature adulte se sent plus proche des réalités sociologiques et s'attache à présenter ce thème dans sa complexité historique et réflexive. On a tous apprécié de travailler sur ce thème, la ville porteuse de mémoire, devient elle-même un personnage à part entière, avec ses propres codes à comprendre. La littérature urbaine est une littéraire vivante, diversifiée, objet de fantasmes, d'espoirs et révélatrice des cultures qui nous entoure. Un thème positif !!!!
Le dimanche 13 décembre nous entamerons les festivités avec le thème de Noël...