Il n'est plus vraiment acceptable aujourd'hui de continuer à les appeler "indiens d'amérique" , on peut éventuellement les nommer "amérindiens", bien que leur caractère d' "indiens des Indes" soit bien évidemment erroné, on le sait depuis longtemps.
L'idéal serait de les nommer par le nom de leurs tribus respectives, mais "natif" est plus pratique pour nous et à peu près correct envers eux.
J'insiste là dessus car pendant longtemps, avant l'apparition de toutes ces nouvelles appellations, je tenais à les nommer "les vrais américains"
"Nous demandons que vous nous aidiez à assurer une meilleure éducation, une vie meilleure à nos enfants et nous vous aimons!", a lancé la présidente des Sioux Oglala, Tera Tibulz, devant un président Obama visiblement ému et presque décontenancé face à l'intensité des attentes de cette communauté à qui il a promis des jours meilleurs au cours de sa campagne."
http://www.lexpress.fr/actualites/1/obama-promet-aux-amerindiens-la-fin-des-belles-paroles_826641.html
Cette "conférence tribale" au sein du ministère de l'intérieur est une première.
Empreinte de gravité, d'émotion, et loin du "folklore avec les plumes".
A ce sujet, j'ai toujours attendu Obama au tournant après son élection, car j'ai beaucoup de respect et de peine pour les natifs, pour leur condition, ils ne sont que 1,5 % de la population totale des Etats-Unis, et jusqu'à présent, les présidents successifs leur faisaient beaucoup de belles promesses durant les campagnes électorales, puis une fois élus les oubliaient bien vite.
J'avais peur qu'Obama ne s'intéresse beaucoup plus à la situation des afro-américains qu'à celle des natifs, qui n'ont pas la même histoire, et peuvent être plus difficiles à appréhender, ont des souffrances identitaires différentes, plus "cachées" (essayez de leur parler de leur histoire, de la situation des réserves, bien souvent ils se fermeront comme des huitres).
Seuls les navajos ont une véritable "nation officielle", et leurs rapports sont souvent compliqués avec les etats-unis (par exemple, refus de prêter des oeuvres, armes ou outils culturels et pédagogiques pour les musées des etats-unis, alors qu'ils le font pour le reste du monde).
Et puis peut-être que non, en définitive.
Peut-être qu'Obama représente un vrai espoir pour eux, cette fois ci.
En tout cas, d'après leurs réactions, ils semblent fonder des espérances sur cet homme.
Comme quelques autres humains un peu partout ?
Quand on pense aux natifs, on oublie souvent qu'ils sont aussi bien inuits qu'amazoniens, et qu'ils couvraient à l'origine tout le continent américain, sans frontières officielles, si ce n'est des "territoires de chasse".
Il n'est donc pas idiot de dire que non seulement Barak Obama, mais aussi Evo Morales, qui est un "vrai indien" président d'un pays du continent américain, constituent un progrès pour les amérindiens, pour l'instant très embryonnaire, certes.