Si voyager forme la jeunesse, plus j’y pense et plus je me dis que les acteurs du tourisme en France auraient bien besoin d’une cure de jouvence. Pour preuve, ma dernière rencontre avec un agent de voyage au coin de ma rue.
- Moi : J’ai besoin de soleil, la Martinique peut-être, 15 jours en mai… vous avez quoi ?
- Mon interlocutrice se tourne alors vers son imposant terminal de réservation : A quelle date exactement souhaitez-vous partir ?
- Moi : Hum, pas d’idée précise. D’après vous, le mieux pour les activités variées et les prix sucrés ?
- Elle : Désolée, la recherche ne fonctionne pas comme cela : il faut d’abord que vous me donniez une date. Ensuite, je…
Ensuite, je ne me souviens plus très bien. Mon attention a flotté, elle s’est dispersée et j’ai immédiatement ressenti les effets pervers du décalage… commercial. Ma Conseillère Voyage avait confondu “me vendre un voyage” et “vendre à un client de plus un package vol / hôtel / location auto all-inclusive” que j’aurais tout aussi bien pu réserver sur le web en réalisant une économie d’au moins 30 %.Cette anecdote, je la trouve symptomatique. Elle fait écho aux années 90, une époque qui a vu les acteurs historiques du voyage (tour-operateurs, agences, offices de tourisme, loueurs) prendre de plein fouet la première vague numérique, celle qui a fait naître les casseurs de prix de la toute-dernière-minute.com et autres vendeurs aux enchères de vols dégriffés. Depuis certains ne s’en sont jamais vraiment remis. Ils ont même perdu de vue l’essentiel (…/…)
La suite ? Vous la trouverez dans "Internet a tout changé" @bientô !
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