Ouf ! Une réunion de très haute tenue. Je ressors agréablement surprise de l’Assemblée générale de l’Espoir à gauche. Ce ne fut pas la castagne générale que je redoutais, tout au contraire. Une seule intervention désagréable – même le son de la voix l’était - et “hors sujet” contre le soutien apporté par Ségolène Royal à Florence Augier.
Certes, la liste proposée par Jean-François Dupland, coordinateur de Désirs d’avenir 95 n’aura pas été adoptée. Mais grâce au désistement d’Estelle Caron, négocié dans la journée, la liste proposée par Alain Assouline place Florence en troisième position. Il a fait d’ailleurs remarquer qu’il n’était nullement question d’écarter tel ou tel camarade en fonction de son soutien affiché à Ségolène Royal. La preuve en est faite.
Mais il reste que la démocratie n’étant guère ce qui guide Dominique Lefebvre, premier fédéral du Val d’Oise et farouchement hostile à Florence Augier – sa principale opposante - la partie est loin d’être gagnée… Plusieurs personnes ayant de surcroît souligné qu’en dernière instance ce serait celui-ci qui déciderait. Curieuse conception de la démocratie, n’est-il pas ?
C’est d’ailleurs pour cela, qu’au-delà du scrutin, l’appel à l’unité d’Alain Assouline a prévalu sur les possibles divisions. Un peu plus de 100 personnes qui se déplacent à 10 jours d’intervalle pour débattre et voter. Il paraît que nous sommes les meilleurs ! Petit exercice d’autosatisfaction non seulement vrai mais aussi réconfortant au sortir de la semaine délétère que nous venons de traverser.Et utile. Nous devons montrer nos muscles !
Apporter la preuve à Dominique Lefebvre que dans le Val d’Oise “L’Espoir à Gauche” représente une force non négligeable et nullement atteinte par le poison de la division. Parce que selon lui, L’Espoir à gauche aurait éclaté en plein vol à Dijon ce qui lui donnerait dès lors toute latitude pour dégommer nos représentants et candidats. Ben, non ! camarade (?) Tu te fourres digito in oculo au moins jusqu’à l’épaule. Je ne saurais dire ce qu’il en est pour les autres fédérations, mais ça ne s’est pas passé comme cela chez nous.
Nous t’apportons sur un plateau la preuve que nous sommes des militant(e)s responsables, respectueux les uns envers les autres et surtout hautement conscients des enjeux politiques car au-delà du choix des candidat(e)s c’est l’avenir de la Région Ile de France qui se dessine. J’aurais l’occasion d’en reparler bien souventes fois car c’est véritablement un combat que nous n’avons pas le droit de perdre tant le retour de la droite serait une catastrophe pour tous les Franciliens.
Mais sans doute Dominique Lefebvre ne sait-il pas que débattre, même parfois âprement, fait partie du jeu politique démocratiquement entendu. Il préfère s’en tenir aux querelles de personnes plutôt qu’aux “disputes” – au sens ancien de discussions et contro-verses – sur les orientations politiques.
Or donc, avant-hier en conseil électoral fédéral Dominique Lefebvre – que j’ai toujours tendance à appeler Frédéric !
- a présenté une liste – bien évidemment rejetée par nos représentants - où par un singulier tour de force ne figure aucun membre de la “motion E” – celle de Ségolène Royal au Congrès de Reims - dans les 4 premiers candidats. Avouez que pour une motion qui a recueilli 30 % des suffrages, c’est quand même fort de café ! Quid de la représentation proportionnelle qui devrait être la règle ?C’est d’ailleurs exactement la même chose s’agissant des instances fédérales où n’ont été admis aucun représentant du courant “L’espoir à gauche” – issu de la motion E - ce que n’ont pas manqué de marteler la plupart des intervenants de quelque bord qu’ils fussent.
Cette anomalie est intolérable tout autant que comme le soulignait Alain Assouline en introduisant les débats, le fait que Dominique Lefebvre se soit arrogé le droit de désigner lui-même les candidats du courant l’Espoir à gauche figurant sur sa liste ! Inadmissible ingérence dans les choix démocratiques d’un courant auquel non seulement il n’appartient pas mais qu’il combat avec la plus grande violence qu’il devrait réserver à la droite.
Bien évidemment, constituer une liste à l’échelle d’un département est un exercice fort difficile car outre la représentation des divers courants, il faut respecter de nombreux critères. La parité hommes-femmes, la diversité, la représentation équilibrée de la diversité géographique.
Or, il est incontestable que la liste présentée par Dominique Lefebvre fait la part belle à Cergy – mais en écartant Florence Augier ! – dont il est le maire : pas moins de deux candidats parmi les quatre premiers… Doit-on appeler cela du clientélisme ? Alors que la candidate d’Argenteuil d’Espoir à Gauche, Pascale Daubigny, est reléguée en 10e place…
Je ne vais pas vous entraîner dans les fastidieux calculs de probabilité en fonction des scores de la liste socialiste qui tiennent pour l’instant de “plan sur la comète” mais il est évident que cela lui laisse peu de chance d’être élue d’autant qu’il faut tenir compte également des alliances aux premier et second tour et donc des places laissées aux représentants des autres partis.
Il y aurait peu de conseillers régionaux “sortants”, environ un tiers ais-je cru comprendre. Je ne saurais dire s’il s’agit là de la mise à l’écart de conseillers qui auraient déplu pour une raison ou une autre ou d’une volonté de renouvellement… Il me semble néanmoins que l’on commet la même erreur que j’avais pointée s’agissant des listes pour l’élection au Parlement européen en juin dernier, notamment la liste de la Région parisienne : mettre en tête des quasi inconnus… Certes très satisfaisant pour leur ego mais fort déroutant pour les électeurs !
Dans les dix premiers de la liste présentée par Dominique Lefebvre je ne vois que deux élus sortants dans les dix premiers. Dont Emmanuel Maurel placé seulement en 3e position alors qu’il est vice-président du Conseil régional et qu’il me semble avoir bien rempli son rôle. Personnellement, il m’eût semblé préférable - ne serait-ce que du fait de sa notoriété et de son bilan - qu’il fût tête de liste.S’agissant de Pascale Daubigny, ne pensez pas qu’il s’agisse d’une simple question de personne. Mais avouez qu’il faut avoir l’esprit plus que rétréci pour imaginer qu’Argenteuil, la ville la plus importante du département – 100.000 habitants… autant qu’Orléans intra-muros ! – ne soit représentée au Conseil régional que par… une militante du Front national comme le soulignait hier Philippe Doucet, maire d’Argenteuil.
Mais au fond est-ce si surprenant ? Dominique Lefebvre n’a en vue ni l’intérêt général des Valdoisiens ni même celui du Parti Socialsite. Il se contente de régler mesquinement ses petits comptes personnels sur notre dos. Il a mis tous les bâtons dans les roues possibles et inimaginables - y compris en suscitant une candidature contre lui - pour que Philippe Doucet ne fût pas élu maire d’Argenteuil. Je ne saurais dire s’il s’agit d’une animosité personnelle et/oiu le fait que Philippe Doucet soit signataire de la motion E et adhérent de L’Espoir à gauche…
Je lui laisserais d’ailleurs le mot de la fin. Il a fait remarquer avec beaucoup d’ironie qu’en “victimisant” une nouvelle fois Florence Augier qui l’affronte régulièrement dans la section socialiste de Cergy, ce qu’il ne supporte pas – lui aussi doit faire régulièrement des poussées d’urticaire géant ! – et en faisant passer ces querelles de personne avant les enjeux politiques autrement importants, Dominique Lefebvre se tire en quelque sorte “une balle dans le pied” car de tels agissements ne font que renforcer la cohésion au sein de “L’espoir à gauche”…Tous unis derrière Florence, “victime utile” !
qui n’apprécie sans doute que fort modérément ce rôle. Mais elle ne manque pas de répondant !