Le Racing-Métro a remporté dans la douleur le derby parisien contre le Stade Français à Colombes. Les hommes de Berbizier, performants en mêlée, confirment leurs ambitions. Les Stadistes, décimés, prennent le bonus défensif.
Le derby parisien a tenu toutes ses promesses. Le Fidjien Bobo a inscrit le premier essai des Racingmen
Dans les coulisses d’Yves du Manoir
- Jamais depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le Racing-Métro et le Stade Français ne s’étaient affrontés en première division. La dernière rencontre entre les deux plus anciens clubs du rugby français s’est déroulée lors de la saison 2000-2001 en Coupe de la Ligue.
- Prévu initialement vendredi, cette affiche tant attendue a finalement été décalée en raison de la concurrence du match de foot entre Marseille et le PSG.
- Non retenu par les entraîneurs du XV de France pour affronter les Samoa, Lionel Nallet a pu tenir sa place dans le XV du Racing. A contrario, Sébastien Chabal, lui, était retenu en sélection. Jacque Cronje en a profité pour prendre le numéro 8. Jérôme Fillol et Julien Saubade, eux, ont affronté leurs anciens partenaires.
- Privé de 19 joueurs, dont dix internationaux, le Stade Français a dû trouver de nouvelles solutions dans son effectif. La plus étonnante est la titularisation de Mathieu Bastareaud en numéro 8. Le centre international avait déjà joué dix minutes à ce poste lors du match nul à Clermont. Six Espoirs ont complété le groupe.
Jeu et joueurs
Le jeu
Disputé dans l’ombre du test-match entre la France et les Samoa, ce derby parisien était malgré tout attendu avec impatience. Et il a globalement tenu ses promesses quand on sait que tous les internationaux n’étaient pas là. Devant son public d’Yves-du-Manoir venu en nombre, le Racing l’a emporté de justesse face au Stade Français. Les Stadistes sont mieux entrés dans le match que leurs adversaires. Et il n’aura fallu attendre que deux minutes pour qu’ils marquent le premier essai par Phillips. Le Racing, dominateur en mêlée, s’est peu à peu réveillé pour passer devant suite à un essai de Bobo à la 21eme (11-7). Trop sanctionnés, les joueurs de Pierre Berbizier ont facilité le travail du Stade Français qui a surtout joué en contre. Au terme d’une première période pleine de bonnes intentions des deux côtés, les visiteurs menaient de deux petits points (11-13). Au retour des vestiaires, le jeu est devenu très brouillon. Suite au carton jaune pris par Rabadan, les Racingmen ont parfaitement mis à profit leur supériorité numérique pour faire le trou à l’heure de jeu (20-13). Mais le Stade Français, qui n’a jamais abdiqué, a réduit le score sur un exploit personnel de Bastareaud (20-18). Plus rien ne sera marqué dans cette fin de match haletante. Après avoir fait plier Toulouse, le Racing remporte un autre succès de prestige. Mais que ce fut dur ! Le Stade Français, lui, devra se contenter du bonus défensif. Mais il n’a pas manqué grand chose aux hommes de Max Guazzini pour l’emporter.
Les Racingmen
Dans le sillage de leur capitaine Lionel NALLET et de Jacque CRONJE, les joueurs du Racing ont imposé un gros combat aux Stadistes. En mêlée, les hommes de Pierre Berbizier ont dicté leur loi. La défense, elle, a été plus fragile, laissant quelques espaces à son adversaire. Surtout, les fautes, au sol notamment, ont été trop nombreuses. Heureusement, la botte de WISNIEWSKI, déjà très bon contre Toulouse, a fait beaucoup de bien tout comme l’essai de BOBO, servi justement par son ouvreur. Malgré de nombreux ballons, le promu comptait deux points de retard à la pause avant de repasser devant à l’heure de jeu grâce notamment au talent du Sud-Africain STEYN - néanmoins pris sur le deuxième essai stadiste - et une nouvelle fois de Wisniewski. Face à son ancienne équipe, l’ailier Julien SAUBADE a réalisé quelques percées énormes notamment à la 78eme minute.
Les Stadistes
Privés de 19 éléments, les joueurs de Jacques Delmas ont d’abord bien entamé le match sur un essai de PHILLIPS, toujours aussi rapide, avant de souffrir en conquête. En mêlée surtout. Rien d’étonnant à cela quand on sait que la plupart des cadres habituels étaient en sélection. WEBER, rapidement remplacé, ne sera ainsi resté sur la pelouse de Colombes qu’une dizaine de minutes avant de se blesser. Derrière, le Stade Français a eu pas mal de bons ballons à jouer. On retiendra la bonne performance de BOUSSES. Titularisé pour la première fois en numéro 8, Mathieu BASTAREAUD s’en est bien sorti. Il a par ailleurs marqué un essai en force sur l’aile gauche. GASNIER s’est signalé par plusieurs percées tranchantes. Le capitaine Pierre RABADAN, lui, a pris un carton jaune en milieu de seconde période. Passé à l’ouverture après la blessure de MIERES, OELSCHIG a n’a pas toujours fait le bon choix. Il a manqué de la maîtrise à cette équipe pour faire encore mieux.
Source : Rugby365.fr