« Foi et raison doivent, comme deux affectionnées, marcher ensemble. » Ainsi s’exprimait saint François de Sales pour qualifier la théologie catholique. Un théologien est donc fondamentalement philosophe. Il sait que Dieu n’a pas créé son intelligence et son sens de l’expérience pour qu’il les bannisse de ses recherches.
Or l’histoire des hommes est dépendante de
nombreuses influences.
1- Certaines échappent totalement au raisonnement. Elles sont contingentes et, à moins de recevoir une révélation de Dieu, inconnaissables. Ainsi en est-il de ce qui dépend, d’une part, totalement de la liberté (celle de Dieu ou celle d’un homme), et, d’autre part, du hasard.
Deux exemples : Dieu avait annoncé explicitement dans l’Écriture la venue de pestes et de guerres, ainsi que de plusieurs Antéchrists. Mais qui pouvait, en 1346, prévoir l’arrivée de la peste noire, soit un an avant son arrivée ? Cette date était imprévisible pour deux raisons. Dans l’apparition de la peste noire en 1347 sont intervenus deux critères échappant au raisonnement : le hasard d’un navire contaminé ; une permission de la liberté de Dieu.
Autre exemple : Qui pouvait
deviner que l’un des plus grands Antéchrists serait allemand ? Personne sauf par une révélation expresse de Dieu. Sainte Odile en reçut révélation dès le viiie siècle. Mais qui pouvait prévoir qu’il s’appellerait Adolf Hitler ? Personne car Dieu s’est réservé cette
connaissance.
Il en est de même pour les passages de ce livre qui traitent du
futur. J’ai pu en décrire certains aspects généraux avec une bonne probabilité théologique. J’y ai été aidé par les écrits de ces saints ou à travers le message d’une apparition reconnue.
N’étant pas moi-même éclairé par le Ciel, je suis obligé d’admettre que je ne connais rien des aspects particuliers comme l’époque et le nom du dernier Antéchrist. Ce sont des futurs
contingents que Dieu se garde.
2- Certaines influences qui font l’histoire
sont par contre liées à des lois sociologiques connues. Exemple : que la génération des enfants des Nazis ait été influencée, par opposition à leurs pères, par le gauchisme pacifiste, antipatriotique, cela pouvait être déduit dès 1945 de la connaissance de « l’effet balancier » (Tout excès provoque l’excès
inverse).
Chaque fois que c’est possible, en
m’appuyant sur des lois sociologiques semblables à celle-ci, j’ai pu annoncer avec une certaine sûreté des évènements du futur.
Arnaud Dumouch, La Fin du Monde, © Éditions Docteur angélique, 2007