On ne parle plus que de ça. Pris la main dans le sac, Titi. Et une déferlante de critiques s'abat sur le joueur qui a triché pour permettre la qualification de l'équipe de France de football pour la prochaine Coupe du Monde.
Dans notre monde devenu tellement cynique et égoïste, ce n'est plus l'air de "seule la victoire compte" mais bien plutôt l'ère du résultat à tout prix, fut-il celui du déshonneur.
Et le rugby dans tout ça ?
Les passionnés de ce sport, qui est un jeu de main mais pas de villains, n'ont de cesse de mettre en avant ses valeurs. Fameuse antienne que celle du rugby comme ilôt éthique dans un océan de comportements au mieux répréhensibles, au pire révoltants. Il y a du vrai dans cette affirmation d'exemplarité. Mais ne tombons pas dans l'excès d'auto-satisfaction.
Au rugby aussi, la tentation de la triche est parfois trop grande pour ne pas y succomber : mêlées simulées pour éviter la marée, faux sang pour faire entrer un vrai buteur, dopage (récréatif ou pas), autant d'exemples qui tendent à démontrer que tout n'est pas blanc en ovalie.
Et à l'heure du professionnalisme, on n'est pas totalement certain qu'un joueur reconnaîtrait n'avoir pas inscrit un essai primordial pour le succès de son équipe. Evidemment, la video permet de n'être pas trop inquiet sur la validité d'un essai. Surtout quand l'arbitre y recourt systématiquement, même lorsqu'il se trouve le nez sur l'action.
Ne soyons donc pas trop "donneurs de leçon" vis-à-vis de nos cousins du ballon rond. Et souhaitons simplement que si, d'aventure, l'occasion se présentait de confirmer l'esprit fair-play du rugby, un joueur au maillot frappé du coq ne la laissera pas passer...