Monsieur Schnock l'infâme escroc ~ Andy Stanton
Publié le 21 novembre 2009 par Clarabel
Bayard jeunesse, 2009 - 190 pages - 4,90€
traduction de l'anglais par Vanessa Rubio
illustrations : David Tazzyman
Monsieur Schnock est un Grinch : il est sale, il est méchant, il est laid, il pète, il rote. Il vit à Lipton-les-Baveux et a pour but dans son existence d'être vilain, hypocrite, mesquin et foncièrement méprisable. Dans ce livre, il mijote un sale coup avec son seul ami, Billy William III, le boucher le plus répugnant du pays, qui cultive d'ailleurs sa réputation avec un soin immonde et dégoûtant. Bref, ces deux sales compères ont décidé de s'emparer de la boîte à biscuits du dénommé Alan Taylor. Il s'agit d'un petit bonhomme en pain d'épices, avec des raisins secs en guise d'yeux, qui se promène avec une boîte à biscuits pleine à ras bord de billets. Alan Taylor est très, très riche. Il habite une maison aussi tape-à-l'oeil mais il est seul. Pour s'offrir des amis, il a choisi d'organiser une fête, chez lui, et convie tous les habitants à se joindre à la party en distribuant son argent. Une jeune fille de neuf ans, Polly, et son copain Vendredi Ousamedi s'y rendent par curiosité et surprennent le vol des deux lascars du haut de la grande roue. L'aventure commence, Monsieur Schnock et Billy William troisième du nom ont prévu de traverser les mers pour se réfugier à Paris, en tant que milliardaires, et mener une vie de pacha (en commençant par acheter la Tour Eiffel pour la détruire et la remplacer par une statue de cafard géant).
A décrire, le livre est aussi horrible que ses abominables personnages (et dire que la galerie des protagonistes est encore plus chargée en phénomènes de foire serait un doux euphémisme). C'est un livre spécialement concocté pour les jeunes lecteurs (dès 8-9 ans) qui aiment les histoires drôles, rapides, folles et qui n'ont pas peur d'un humour un peu cracra (juste par petites touches, il ne faut pas abuser). L'effet est immédiat, éclats de rire en cascade, cris de stupeur et mines offensées (feintes, bien sûr !).
Et un mot d'ordre, récurrent :
La vérité est une meringue au citron.
Comme le dit la quatrième de couverture, c'est une histoire pleine d'actes de bravoure, de mouettes bizarres, avec aussi des orties, de l'amitié, et des listes, où vous apprendrez tout ce qu'il y a à savoir sur les habitants de Lipton-les-Baveux !
Par contre, à l'heure où une conscience écologique s'impose, il est dommage d'avoir entre les mains un livre capable d'imprimer jusqu'à 8 lignes de texte par page !
existe aussi : Chroniques de Lipton-les-baveux, Tome 1 : L'abominable monsieur Schnock