Dans l’univers, tout tourne, et on peut même dire que ça tourne beaucoup et très vite. Si si, je vous assure ! Mais quelle est cette musique qui fait tant virevolter l’Univers ? Examinons cela de plus près.
… une danse à notre échelle…
Commençons par l’évidence : la Terre. Elle, elle est en orbite autour du Soleil. Le tour de manège complet dure 365 jours et des poussières. On appelle ça la “révolution de la Terre“. Et elle tourne sur elle-même aussi, c’est ce qui définit la journée, divisée en 24 heures (en réalité, la Terre met un peu mois de 24 heures pour faire un tour sur elle-même). Pour résumer : le temps que la Terre fasse un tour de valse avec le soleil elle aura tourné 365 fois sur elle-même.
Et puis il y a sa copine, son satellite, la Lune, qui est en orbite autour de la Terre. Le tour de valse dure cette fois environ 28 jours. La Lune évidemment tourne aussi sur elle-même et sa révolution dure environ 27 jours (le même qu’il lui fait pour tourner autour de la Terre, c’est pour cela qu’on voit toujours la même face de la Lune).
Voilà ce qui se passe à notre echélle : la Terre tourne sur elle-même, et autour du Soleil, et la Lune tourne aussi sur elle-même, autour de la Terre, et par conséquent, aussi autour du Soleil… vous me suivez ? Et oui ! ça commence à tourner! La valse de l’Univers donne le vertige…
Bon, maintenant, allons voir un peu plus loin, car la visite ne fait que commencer. Partons vers l’infiniment grand…
… à l’échelle des galaxies…
Ce qu’on ne dit pas souvent, c’est que le Soleil tourne aussi sur lui-même, en environ 25 jours terrestre. Et ce qui est marrant, c’est que comme le Soleil n’est pas solide (c’est un plasma, schématiquement un gaz en ébullition), il tourne sur lui-même plus vite au niveau de l’équateur (environ 30%) qu’au niveau de ses pôles.
En plus de tourner sur lui-même, il faut aussi savoir que le Soleil a aussi un mouvement de rotation au sein de la Galaxie. En toute rigueur, c’est tout le système solaire (le Soleil, plus toutes les planètes : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton Un bon moyen mnémotechnique pour sa rappeler l’ordre des planètes : “Ma Vieille Tante Marguerite Jouait Sur Un Nouveau Piano”. En rajoutant la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter, on peut la modifier en “Ma Vieille Tante Marguerite A Joué Sur Un Nouveau Piano”, qui, ne l’oublions pas sont aussi en rotation sur elles-même et autour du Soleil, [et ne parlons de leur nombreux satellites]) qui est en orbite autour du centre de la galaxie.
En effet, le système solaire est situé dans l’un des bras de notre galaxie (un amas d’étoiles et de planètes) qu’on appelle Voie Lactée On peut l’observer dans le ciel pendant l’été, c’est une sorte de trainée blanche qui traverse le ciel, “derrière” les étoiles. Or, la Voie Lactée tourne sur elle-même, autour de son centre, qui contient un trou noir supermassif appelé Sagittarius A*. Du coup, le système solaire tout entier tourne autour de ce trou noir, à la vitesse d’environ 965.600 km/h Source : le nouvel obs.
Notre Galaxie est également en orbite très elliptique autour de la galaxie d’Andromède avec laquelle elle devrait fusionner dans quelques milliards d’années. La Voie lactée appartient à un groupe de galaxies simplement appelé Groupe local, qui comprend deux grandes galaxies (la Voie lactée et M31, la galaxie d’Andromède), quelques objets intermédiaires et plus de 25 galaxies naines. Le Groupe local fait lui même partie d’une structure plus vaste, un amas de galaxies appelé amas de la Vierge.
Cet amas est lui même au centre d’une structure plus large, un superamas, appelé pour cette raison superamas de la Vierge.
Et tout ça évidemment, ça tourne, ça valse, dans la grande fanfare des explosions de supernovae.
Maintenant que nous avons décrit la valse de l’Univers à l’échelle des galaxies, changeons de cap ! La visite de poursuit vers l’infiniment petit.
… et à l’échelle des atomes…
Nous sommes dans le superamas de la Vierge. En se rapprochant vers notre Soleil, on se retrouve dans l’amas de la Vierge. Puis, chemin faisant nous rentrons dans le Groupe Local, puis dans la Voie Lactée, en orbite elliptique autour de la Galaxie d’andromède. En cherchant dans l’un des bras de notre galaxie (en rotation sur elle-même autour de Sagittarius A*), on finira par trouver le système solaire, avec notre belle planète Terre, en orbite autour du Soleil et en rotation sur elle-même.
Sur cette Terre, se trouve quelque part un humain, tout petit être insignifiant, contemplant néanmoins la splendeur de l’infini ciel étoilé. Cet humain, fait de matière, de chair, est constitué de cellules microscopiques, elles-même composées de minuscules molécules. Elles résultent de l’assemblage complexe d’un nombre très faible d’atomes comme le carbone, l’hydrogène, l’oxygène ou l’azote…
Voilà, nous sommes partis de l’infiniment grand pour arriver dans l’infiniment petit. Nous avons parcouru quelques milliards de milliards de kilomètres en quelques secondes, et nous voici bientôt au bout de notre périple. Nous sommes face à un atome, mettons un atome d’hydrogène.
Mais au juste, de quoi est-il constitué cet atome ? Et bien c’est très simple. Il se décompose en deux parties : un noyau (plus précisément, un proton, genre un peu comme un soleil…), et un électon en orbite autour du noyau (un satellite en somme, ça ne vous rappelle rien ?). Et, bien évidemment, le noyau comme l’électron sont en rotation autour d’eux-mêmes (en physique quantique on appelle ça le spin).
Et voilà où je voulais en venir. De l’infiniment grand, comme de l’infiniment petit, la valse de l’Univers est là, éternelle danse, dont les pas magnifiques sont entraînés par la musique d’un magistral compositeur invisible…
Et vous ? Sauriez-vous entendre cette symphonie ? Vous laisseriez-vous entrainer dans la valse de l’Univers ?