Rompuy Europe : Un président vient d’éclore…

Un responsable socialiste concluait hier “La montagne a accouché d’une souris”.

L’Europe, ses arcanes les plus hautes en tout cas, nous ont choisi un président. Voilà un acte important. Fait en pleine crise alors qu’on aurait attendu un message fort pour porter haut la parole européenne dans un monde chaotique, voilà un acte important qui se termine en la nomination d’une éminence belge, aux qualités sans doute louables, mais inconnu.

Au lendemain du choix d’Herman Van Rompuy pour être le premier président de l’Union européenne, le résultat ne semble pas au rendez-vous et l’on peut dire, oui, que la montagne institutionnelle a accouché d’une souris politique.

Selon certains, l’Union européenne «touche le fond» avec la nomination du Premier ministre Belge. D’autres estiment que son arrivée est «une mauvaise décision». On parle d’une nomination symptôme d’une «ambition limitée». La presse européenne n’est guère plus tendre. Pour le quotidien espagnol de El Pais, «la nouvelle Europe concrétisée par le Traité de Lisbonne sera commandée par deux figures ternes et de bas profil». Le Financial Times qualifie l’arrivée de Van Rompuy et Ashton à la tête de l’Union européenne comme un «objet de consternation».

M. Rompuy (prononcer Rompoye), va devoir se faire violence pour convaincre. Quand des journalistes lui ont demandé qui de lui ou de Mme Ashton, le président américain Obama devait désormais appeler pour parler à l’Europe, M. Rompuy est resté un moment sans voix…

Les responsables nationaux voulaient un inconnu pour ne pas leur faire d’ombre, ils devraient en être satisfaits…

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