Un libraire, Éric Bouchard de la librairie Monet pose la question et je dirais même plus, il y répond par un billet bien senti Du livre au kilo . Je me suis souvent posé la même par les années passées, hésitant à débourser le fameux 8$ (un tiers du prix d'un livre sinon la moitié !) pour pénétrer en ce lieu très fréquenté qu'est le Salon du livre de Montréal, me demandant, c’est quoi tant la différence entre une librairie et un Salon, à part ce prix d’entrée ?
Cette année, ma réponse est plus claire et ne s’explique pas exclusivement par Marsi qui y sera obligatoirement et avec plaisir (sam. 17 h à 18 h 30 – dim 13 h 30 à 15 h 00). J’ai eu de la difficulté à trouver dans les librairies certains romans fraîchement sortis et le fait de savoir qu’ils sont tous au Salon, et en abondance, ça me donne un gargouillis de contentement. Pour moi et pour l’écrivain. Et puis, oui, j’ai été frappé par certaines lectures cette année, cela me donne le goût de m’imbiber de cette réalité : l’auteur est un être humain comme vous et moi. Je bavarde avec quelques uns sur Facebook (grande présence d’écrivains sur Facebook), ce qui me les rend plus accessibles, ça atténue l'effet de distance, ce qui finit par donner des goûts d’entendre leur voix, voir leur figure, sentir leur énergie. Et aussi pour leur sourire et les féliciter bien sûr. Et certains qui lisent le Passe-Mot éprouvent le même goût, voir Marsi, voir Venise. C’est bien humain tout ça.
Et c’est sans compter la quantité d’activités : tables rondes, lectures, ateliers, animations, ça pullule, ça se dit pas ! Il faut une carte, un itinéraire, les personnes qui adorent l’activité Salon sont celles qui préparent leur visite, ce que je n’avais pas tendance à faire auparavant. Sinon, la visite risque de ressembler à une marche dans des allées bondées à s’étirer le cou pour voir s’il y a une tête que l’on reconnait. Et il faut y rester pour la peine, pas une petite saucette. Se plonger dans l’effervescence.
Y serez-vous ? Allez-vous au Salon ? Pourquoi oui, pourquoi non ? Ça m’intéresse. Serait-ce surtout des gens du milieu qui en sont friands ? Dans les Salons d’artisanat que je fréquente, soit devant ou en derrière le kiosque, j’ai réalisé que ce sont souvent les artisans qui s’encouragent entre eux. Même chose pour les personnes dans le milieu littéraire, il me semble. Cette année, le journaliste et auteur, Steve Proulx (Voir) a sorti le premier titre d’une série de romans pour la jeunesse, il y sera et se propose d’effectuer tous ses achats de Noël au Salon. Depuis quelques années, il ne donne que des livres et explique pourquoi dans son blogue Angle mort.
En parlant d’activité au Salon, un exemple, l’Association des libraires a dévoilé sa liste préliminaire de 12 titres aujourd’hui à 13 h à la Grande Place du livre :
Pourquoi j’meurs tout l’temps - Anaïs Airelle - Écosociété
Vie d’Anne-Sophie Bonenfant - François Blais - L’instant même
Vu d’ici tout est petit - Nicolas Chalifour - Héliotrope
Pleurer comme dans les films - Guillaume Corbeil - Leméac
Maleficium - Martine Desjardins - Alto
Destin - Olga Duhamel-Noyer - Héliotrope
Tuer Lamarre - Simon Girard - Leméac
L’énigme du retour - Dany Laferrière - Boréal
L’oeil de Marquise - Monique LaRue - Boréal
HKPQ - Michèle Plomer - Marchand de feuilles
À juillet, toujours nue dans mes pensées - Benoît Quessy - Québec Amérique
La foi du braconnier - Marc Séguin - Leméac
=====
Je dois vous avouer bien candidement que je me pose cette question : mais pourquoi Tarmac de Nicolas Dickner n’y est pas !? Ça me dépasse ! Ce roman qui a été si bien accueilli.