Il fallait sortir, profiter de ce dimanche de la fin octobre. C'est bien le dernier du mois, mais ce peut être aussi le dernier beau dimanche de l'année, sans parapluie, sans veste, sans collant pour les demoiselles.
Il fallait sortir pour voir le Japon dehors. Le vrai Japon, en tout cas plus vrai que celui qu'on peut lire dans des commentaires, un Japon avec des odeurs de kinmokusei et sans touristes français, ni de trop sages Japonais.
La réalité est bien dans la rue et pas sur internet ou nos blogs. Les blogs, nos forums apportent un échange, une réflexion fascinante, mais il et bon de décrocher quelques heures.
Laissons tomber les sages Japonais, le consensus nippon existant dans la tête de certains, les empreintes à l'aéroport, les empreintes sur ce fichu clavier noir de MacBook.
La réalité nipponne, c'est comme le quartier de Saiin à Kyoto. C'est contrasté.
On sort de la gare, ça grouille de collégiens en uniforme. Nous sommes dimanche, évidemment. Les sacs de baseball, les sacs à raquette de tennis, tous plus gros que ceux qui le portent, agacent les gens qui veulent s'extirper de l'étroit trottoir.
En face, il y a un Mac Do. C'est ouvert, on refait la façade. Le Mega Mac is back, avec ses kilocalories et ses 4 steacks. Des vélos partout. C'est sûr, en face de la gare de saiin, ce n'est pas ce qu'il y a de plus beau à Kyoto.
Mais il suffit de faire quelques pas. C'est comme si les nombreuses voitures qu'il y avait au carrefour en face de la gare, apparaissaient comme par enchantement sur le carrefour. On remonte la rue, il n'y a plus de voiture.
Les appartements et grands immeubles laissent la place à des habitation qui s'alignent dans des rues qui ont l'air plus typiques. Comment imaginer trouver ces maison ici ? Des maisons qui affichent avec fierté leur presque centaine d'année. Bref, faire quelques pas autour de la gare et changer de Japon. Les odeurs du mega mac ont disparu, restent celles des kinmokusei.
A Caffe Latte, nouvel établissement du coin, tenu par un Italien, il y a des gelato à foison (on dit gelati du coup ?) et, c'est marqué dehors, c'est un Italien qui fait tout à la main. La boutique se remplit par vagues successives de familles nipponnes venues deguster les glaces dont elles ont vu dans les magazines qu'elles étaient bien bonnes. Les petits sont tout intimidés devant ce grand Italien qui leur tend un cornet, le père regarde la salle d'un air méfiant. Un autre Italien mange un coupe à 6 boules (véridique), un petit français attend ses panini et la musique est ialienne. Aucun mafieux dans la salle. Et tout fonctionne bien finalement, dans cet établissement qui peut remporter la mention «coin sympa» de la ville !
Ce marchand de glace devra lui aussi donner ses empreintes, pas sa femme qui nous a servi de très bons expresso. Mais la vie continue, les glaces se vendent bien, même fin octobre, c'est l'essentiel, non ?
Retour vers la gare, toujours autant de vélos, le Mac Do et ses serveurs chinois ftravaillent bien. NOVA, l'école de langue est quant à elle fermé.