Non, je ne pique pas le titre à Ségolène Royal qui a bien fait d’ironiser… en même temps que relativiser cette lamentable “”mini crise de nerfs”… Il était rédigé sur mon bloc de travail, bien avant que je n’aille lire la Une de 20 minutes et je ne recule jamais devant le plaisir d’un jeu de mots… Libération n’a pas fait mal non plus dans le genre Royal pimente le bœuf bourguignon… Pourquoi la simple venue de Ségolène Royal à Dijon -t-elle été si mal vécue par Vincent Peillon ? Au point de se déchaîner en diatribes fort mal venues.
Il faut par ailleurs faire un sort à cette contre vérité manifeste selon laquelle Ségolène Royal se serait «auto-invitée» titre le Figaro… Je démontre par ailleurs que Vincent Peillon ment comme un arracheur de dents : c’est bien L’Espoir à gauche qui a appelé au “rassemblement” de Dijon : la mauvaise foi de Peillon est évidente mais fort heureusement Désirs d’avenir 73 en apporte l’irréfutable preuve dans “Très sincèrement on marche sur la tête”
En outre et en effet, en dépit des affirmations et dénégations de François Rebsamen, sans doute quelque peu mal à l’aise dans ses baskets, celui-ci admet, d’après ce que rapporte Le Point Peillon : “l’ambition individuelle” ne doit pas empiéter sur le rassemblement «avoir invité tous les responsables du Parti socialiste dont Ségolène Royal”, en affirmant que tous ceux “qui souhaitent assister à nos débats sont les bienvenus».
Voilà une démarche autrement “ouverte” que celle de Vincent Peillon qui tout en prônant le “rassemblement” s’empresse de fermer les portes… Notre “Frédéric Lefebvre” de gauche ne craint pas le ridicule en affirmant contre la réalité que «ce large rassemblement n’est pas un parti politique, c’est la matrice de la gauche de demain. Tout le monde construit sa boutique pour exclure les autres. Nous, c’est l’inverse». La stricte vérité est à l’évidence fort différente !
La grande maison qu’il dit vouloir bâtir serait-elle close ? Il faudrait sonner à la porte, se laisser dévisager à travers une échauguette pour exclure tout persona non grata selon les critères de sélection du tenancier – présidentiables et personnalités trop connues susceptibles de lui faire la moindre ombre, prière de passer votre chemin… vous serez conviés à des soirées particulières quand le patron le voudra – et malheur à ceux qui forceront la porte d’une manière ou d’une autre : le videur s’en chargera !
Je trouve formidablement curieux que ce soit Ségolène Royal l’accusée, en particulier pour Jack Lang ! «atterré» par l’attitude de Ségolène Royal Celui-là, je le retiens… Papy perd encore plus ses légumes, la vieillesse est décidément un sacré naufrage pour ceux dont les appétits d’honneurs et l’ambition ne s’accordent pas avec l’âge des artères, surtout cérébrales.
Fiérot comme Artaban, de faire valoir en préliminaire qu’il rentre d’Asie – missi dominici de Sarko ! toute honte bue – ça vous pose son homme. Seulement oublieux qu’il fut naguère celui qui permit l’adoption de la Constitution Sarkozy, adoptée à une voix près, ce que je ne lui pardonnerai jamais. J’ai déjà et souventes fois dit que j’étais comme la Mule du Pape d’Alphonse Daudet, dotée jusqu’à ce que j’en sois éventuellement privée par l’ami Alzheimer, d’une formidable mémoire. Je pourrais sans doute lui donner le coup de pied de l’âne dans 7 ans.
“Lang de bois”, après avoir joué le Candide de service «Est-ce vraiment vrai qu’à une réunion sur ce sujet très important qu’est l’éducation, on ait ainsi introduit le trouble ?» et ajouté – s’exprimant en connaisseur ! - «la passion personnelle du pouvoir et des médias ne doit pas aller jusqu’à créer ce désordre» il a sorti ses banderilles contre Ségolène «je suis atterré par l’attitude qui a été la sienne au cours de ce week-end et qui jette sur le parti socialiste une certaine forme de discrédit»…
Vincent Peillon est bien entendu blanc-bleu pour l’ancien ministre de la culture qui abonde tout à fait dans son sens quand il répond à la question de savoir si Royal «ne pourra pas faire gagner la gauche en 2012»… en faisant remarquer cruellement que la candidate socialiste en 2007 «ne l’avait pas fait gagner la dernière fois»… Il est tout à fait de mauvaise fois en affirmant que «C’était une élection pourtant où nous avions quelques chances de l’emporter».
Dans l’absolu, oui. Mais ce sont les “zéléfans” qui en ont largement décidé autrement en savonnant la planche à qui mieux-mieux et en lui faisant force croche-pattes et tacles assassins. Je reconnaîtrais toutefois à Jack Lang le mérite d’avoir soutenu Ségolène Royal jusqu’au bout. Tout le monde au Parti Socialiste ne peut en dire autant.
Il est fort dommage que François Mitterrand ne soit plus là pour lui faire observer que lui-même avait été battu en 1965 par le Général de Gaulle et en 1974 par Valéry Giscard d’Estaing avant de battre celui-ci en 1981… Rafraîchissons-lui encore la mémoire : Jacques Chirac fut battu en 1981 et 1988 par François Mitterrand, avant de triompher de Lionel Jospin en 1995 et 2002 : Lionel Jospin ne passa même pas le premier tour !
Vincent Peillon est particulièrement lamentable. C’est peu de le dire mais depuis que je lis tout ce qui s’écrit sur cette minable affaire et que j’en mesure les désastreuses répercussions dans l’opinion, je ne peux qu’être atterrée d’autant d’inconséquence. Pourquoi une telle poussée d’urticaire géant étalée sur la place publique ?
Parce que “Mossieur Dé-Loyal” veut prendre le pouvoir dans “l’Espoir à gauche” – calife à la place du calife – et qu’il considère l’organisation des débats dans le cadre de ce qu’il nomme désormais «rencontres du rassem-blement “social, écologique et démocrate”», excellente initiative au demeurant, comme “sa” chose… Ne devrais-je dire plutôt : chasse gardée ?
Comme un grand gamin, il accuse Ségolène Royal de lui casser son jouet. On ne saurait interpréter autrement ce qu’il dit, rapporté par Le Point Le cri de Vincent Peillon : “Ségolène Royal ne pourra pas nous faire gagner en 2012″ - qui a consacré rien moins que sept articles au sujet - “c’est un événement politique majeur qu’elle est venue, d’une certaine façon, abîmer, et ça rend service à la droite”…
Eh bien ! parlons en de la droite. A l’UMP, ils peuvent se taper sur les cuisses en se foutant de notre gueule. Rien de mieux pour faire oublier que le «bateau ivre» : l’UMP et l’Elysée tanguent de tous les côtés alors que Sarko, après avoir perdu la main «perd pied» selon le bon mot de François Hollande doté d’un ravageur humour à l’emporte pièce - de même que Laurent Fabius ironisant sur les grandes capacités de «Prince Jean» resté bloqué à 23 ans au niveau de la seconde année de droit - cependant que ces derniers temps la presse faisait ses choux-gras des divisions internes et autres polémiques et «COUAC ! COUAC !» bien sonores de l’UMP et de l’Elysée, des rangs des sénateurs mécontents aux militants, sans même parler des diverses «affaires» et du «grand mensonge» de Sarko à Berlin le 9 novembre 1989.
Et tout ça la faute à qui ? Je vous le donne en mille.
Pas de Ségolène Royal sauf à considérer comme Peillon que sa seule venue à Dijon constitue un casus belli. Ce qui est à l’évidence de la dernière stupidité. Tout simplement, c’est en réagissant avec tant d’agressivité malhonnête que Peillon a déclenché ce tsunami médiatique. Il a cherché le clash et l’a obtenu. Mais «qui sème le vent, récolte la tempête» (Osée 8-7).
Il eût suffit qu’il ravale son orgueil mal placé et maîtrise ses nerfs, accueille normalement Ségolène Royal comme n’importe quel participant connu et surtout ! s’abstienne de toutes ses déclarations… de guerre ! La presse ne se serait pas emparée d’un non-événement.
Il est bien vrai que les journalistes semblent ne s’être intéressés ni aux autres invités ni aux débats de fond comme le constate, dépité, Vincent Peillon – qui ose parler d’une «tentative de récupération» ! dans le Nouvel Obs “Ségolène Royal ne pourra pas nous faire gagner en 2012″ : «la presse rapporte les “bisbilles entre socialistes”. “C’est lamentable et ça tire vers le bas”… Pour ce qui est de tirer vers le bas, Peillon en connaît un sacré rayon !
Mettons les choses au point : Ségolène Royal n’est nullement allée à Dijon pour tenter de “récupérer” la démarche initiée à Marseille par Vincent Peillon. Elle n’a aucun besoin de lui pour ouvrir un dialogue avec le Modem et d’autres partis politiques, syndicats, mouvements et associations. Elle l’a déjà suffisamment démontré, de même d’ailleurs que François Hollande débattant avec François Bayrou…
Sans doute Vincent Peillon répond-il que l’originalité de son initiative tient à ce que ce ne sont pas les “chefs” - entendre les présidentiables - qui sont conviés à cette réflexion commune. Soit. Mais il me semblerait nettement plus intéressant - et démocratique - si nous, les militant(e)s de base du Parti Socialiste, de L’Espoir à gauche et de Désirs d’avenir menions le même travail à l’échelon local avec ces mêmes partenaires et qu’ensuite l’on fasse une sorte de synthèse de nos travaux à l’échelon fédéral, puis national…
Il en sortirait à l’évidence un vrai projet – ou programme de gouvernement – qui recueillerait d’autant plus l’adhésion des électeurs qu’il tiendrait compte des attentes d’une grande majorité des Français. Ensuite, il suffirait de ne pas les décevoir.
Mais c’est sûrement trop “démocratie participative” pour Peillon qui, comme le souligne l’Express Les ambitions de M. Peillon «depuis le congrès, Peillon veut jouer les chefs d’orchestre du courant E, celui de Ségolène Royal et de ses alliés, réuni dans l’association Espoir à gauche. Il la structure d’une façon pyramidale, avec des représentants départementaux et régionaux - pas vraiment une méthode “participative”».
Précisément, si Ségolène Royal est bien allée à Dijon pour “récupérer” quoique ce soit, c’est bien - à la demande d’un grand nombre de ses partisans adhérents majoritaires de l’Espoir à gauche - la direction de ce courant. Parce qu’il était temps de mettre un terme aux agissements fort peu démocratiques de Peillon et sa bande de vautours, qu’on les nommât OPA ou autres magouilles.
Ce qui suffit à expliquer la colère et toutes les diatribes de Peillon depuis vendredi dernier. Le vent de fronde et de contestation des militants ne datant d’ailleurs pas d’aujourd’hui. Les militant(e)s de Désirs d’avenir sont particulièrement écœurés quand ils s’aperçoivent que les candidat(e)s pro-ségolénistes à l’investiture du Parti Socialiste pour les élections régionales sont systématiquement écartés par les amis de Vincent Peillon avec la complicité évidente des partisans de Martine Aubry. Renvoi d’ascenseur : Vincent Peillon lui a fait allégeance.
Pour être du “sérail”, à Solférino, le plus proche possible de la direction du Parti Socialiste. C’est un homme d’appareil pur jus qui dépérit - tout comme une plante privée d’air et de lumiere et qui, plantée dans un pot trop petit, ne peut étendre ses racines - s’il est loin du lieu où s’exerce le pouvoir. C’est bien pour cela que celui que François Hollande nommme «Le serpent» a trahi et trahira toujours ceux avec qui il s’est associé en espérant avoir pris le bon wagon : celui de tête sinon la locomotive.
Ce qui n’est d’ailleurs que le bis repetitas de ce qui s’est passé pour les investitures pour l’élection européenne. Je ne peux que vous conseiller de lire ce qu’écrit à ce sujet Gilles Savary sur son blog Leçon de chose politique : pourquoi je ne suis pas candidat au Parlement Européen ou « mon parti m’a tuer. Instructif ! Vous y apprendrez comment on peut “sortir un sortant” dont tout le monde – même Martine Aubry -s’accordait à dire qu’il avait fait du bon boulot et qu’il devait être reconduit.
Las ! C’était sans compter sur l’influence de Vincent Peillon qui fait payer son ralliement à Martine Aubry et son parachutage dans la région Sud-Est – d’ailleurs Colomb à Lyon a vu également écarter un de ses “poulains” ségoléniste… Exit donc Gilles Savary sacrifié sur l’autel du retournement de casaque de Peillon. Plus j’en lis sur lui, plus je suis écœurée. Beark ! Beark ! Beark !
Je ne devrais plus m’étonner de rien, j’en ai tellement vu. J’ai même développé depuis mes premiers pas de militante post-soixante-huitarde ce que j’appelle un nez “spécial magouilles” qui m’a permis souventes fois de déceler bien des manœuvres. Je n’en reste pas moins une «pure» quelque part qui aimerait que les choses soient moins tortueuses et plus claires dans ma “famille” politique… Lucide et point conne.
D’autant que, je ne sais si Vincent Peillon en mesure le retentissement politique et le prix que le Parti Socialiste paiera en termes électoraux. Il me semble à cet égard nettement plus dangereux qu’un Frédéric Lefebvre qui se contente de dégoiser et n’a aucun rôle dans les décisions prises.
Peillon est-il seulement capable dans son for intérieur d’admettre que son attitude inexplicable, inqualifiable et inexcusable – Ségolène Royal a tout à fait raison de parler d’un “dérapage verbal” qui ne doit pas se reproduire - est cause de tout ? Je ne lui demande nullement de s’autoflageller sur la Place de Grève à la manière stalinienne de «l’auto-critique» sur commande ! Ni d’aller faire amende honorable pieds et têtes nus dans le froid de Canossa. Encore que s’il excusait pour ses emportements, j’y verrais quelque panache.
Je ne suis sûrement pas meilleure et sans doute pire que beaucoup, notamment à cause de mon sale caractère soupe au lait et il m’arrive aussi, comme à beaucoup d’autres, que mon jugement ou ce que je dis ou écris sur telle ou telle chose soit erroné. De même qu’autant je peux avoir la dent très dure sans aucun remords à l’encontre de certain(e)s, je n’aime pas du tout faire du mal aussi gratuitement qu’inutilement à des personnes qui ne l’ont pas mérité, quand bien même ne partagerais-je nullement leurs idées.
Je dois sans doute avoir un “Surmoi” trop développé mais je n’arrive pas à avoir la conscience en paix tant que je ne n’ai pas réussi à m’excuser de telles injustices et je n’ai jamais hésité à faire amende honorable quoiqu’il en coûtât à ma fierté. Je suis tout à fait incapable de persister dans l’erreur. «Errare humanum est perseverare diabolicum»…
J’avoue qu’ayant une très haute idée de la philo et de son évidente utilité comme guide pour essayer de vivre le plus droitement possible, j’attendais tout autre chose d’un docteur en philosophie ! Sans doute a-t-il fourgué sa toge d’enseignant au “décrochez-moi-ça” pour enfiler la tenue de parfait apparatchik ?
Décidément, comme Sarkozy – avec qui il a nombre de points communs, sauf le charisme qui séduit les foules ! – Vincent Peillon manque cruellement d’intelligence et de sens politique. N’est pas Machiavel qui veut.
Autant je suis entièrement d’accord avec ce que dit François Rebsamen dont les propos sont rapportés par Libération «à défaut de parvenir à rassembler la gauche dans un premier temps, il faudra «réunir tous ceux qui considèrent qu’une réélection de Nicolas Sarkozy serait dangereuse pour la République. Il faut faire bouger les lignes et mettre en lumière les points de convergence pour aboutir à un contrat de gouvernement».
Je n’entends sûrement pas me déjuger puisque je suis favorable depuis au moins avril 2007 à un grand rassemblement allant du Modem jusqu’aux altermondialistes – du moins ceux qui ne rêvent pas d’un illusoire et dangereux “grand soir” - en passant par les alliés traditionnels du Parti Socialistes : PC et maintenant le Parti de Gauche de Mélanchon qui s’est décillé les yeux sur le NPA ! le MDC, ce qu’il en reste. Quant aux Radicaux de gauche, faut voir : Baylet et Giaccobbi louchent très fort vers Nicolas Sarkozy – pour obtenir des postes – et ils iront toujours où ils penseront la soupe meilleure.
Ce que je reprocherais à la démarche initiée par François Peillon c’est de s’enfermer dans une logique “d’appareil” : les chefs et sous-chefs discutent entre eux, concoctent le programme dans leur coin. La piétaille – c’est à dire nous, les militants de base – n’ayant qu’à suivre et approuver. Au son du canon et éventuellement des bruits de bottes. Cela ressemble furieusement au “centralisme démocratique” en faveur dans les pays communistes : tout vient d’en haut.
Drôle de renouvellement de la vie politique et des pratiques – de l’Union de la gauche à la Gauche plurielle - sans oublier le lamentable programme socialiste de 2007 qui a singulièrement embarrassé Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle. Ce fut un fourre-tout démago à souhait, destiné à contenter tous et chacun des chefs de file des écuries présidentielles. J’oserais dire : d’Augias !
C’est exactement ce que prônait Manuel Valls cet été quand tout le monde s’en donnait à chœur joie pour enterrer le Parti Socialise, «grands corps malade» - quant à moi je dirais que c’est plutôt la tête qui présente un électroencéphalogramme proche de la ligne horizontale ! - sub-claquant sinon déjà trépassé, bon à enterrer… Un aréopage de quelques caciques qui s’enfermeraient en conclave pour tirer de leur chapeau un programme que nous n’aurions plus qu’à approuver.
Je n’invente rien car j’ai non seulement une bonne mémoire mais aussi un certain nombre d’articles archivés. Et cette idée est retranscrite texto dans un article du Nouvel Obs «Le mot socialiste ne veut plus rien dire», selon Manuel Valls qui résume exactement ce que pense, souhaite et préconise Manuel Valls. Tout est d’ailleurs dans le titre «Le mot socialiste ne veut plus rien dire», selon Manuel Valls et dans le sous-titre est sans ambiguité : «Le député de l’Essonne appelle le Parti socialiste à changer de nom, de programme et de direction, après son échec aux élections européennes». Fermez le ban !
Je ne dois sûrement pas être la seule à être fière d’être et me dire socialiste ! Serait-ce ringard ? Je ne peux m’empêcher à cette citation du grand Jaurès qu’a mise en exergue sur sa page d’accueil de Napaquatbras Les mots ont un sens (mais finalement tout le monde s’en fout) : «Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots»…
Précisément, Jaurès incarne la générosité des valeurs socialistes auxquelles je crois : la justice sociale, l’attention aux plus faibles, la solidarité – ce qui ne veut pas dire l’égalitarisme détestable - plutôt que l’individualisme. Seul le socialisme permet de ne pas nier l’individu et les libertés - comme le marxisme et tous les totalitarismes - de se sentir solidaire de ses semblables et des exlus sans renier son droit à penser par soi-m$eme tout en étant réaliste et pragmatique sans succomber aux dangereuses fariboles idéologiques : gouverner restant “l’art du possible”…
“Il faut se régénérer. Il faut changer de méthodes. Il faut changer de direction. Il faut changer de génération. Il faut changer de programme. Il faut changer de nom” (…)changer totalement la direction du Parti socialiste, confier à cinq-six personnes trois-quatre chantiers pour que dans les trois ou six mois nous ne réfléchissions pas seulement mais nous tranchions les problèmes”…
C’est moi qui souligne car cela me semble très important. Où donc est passée chez Valls aussi bien que Peillon l’adhésion à la démarche de “démocratie participative” de Ségolène Royal ? Je ne vois qu’une réponse : ils s’en contrefichaient mais tant qu’ils ont supposé qu’ils pourraient “avoir de bonnes places” en cas de victoire à la présidentielle, ils ont fait comme si…
“Il faut être beaucoup plus imaginatifs, beaucoup plus audacieux” (…) “ce que les Français ne comprennent pas, c’est que nous n’ayons pas des propositions claires audacieuses sur les solutions à la crise, sur la sortie de crise”.
«De l’audace, de l’audace, toujours de l’audace» disait Danton s’il m’en souvient mais je me méfie de l’audace d’un libéral affiché : poursuivre dans la logique de “l’Etat-pénitence” plutôt que dans la nécessaire réhabilitation de “l’Etat-providence”. Mais vous pensez bien que cette “vieillerie” de programme du Conseil National de la Résistance doit être fichue à la canche. Et comme dans mes jeunes années orléanaises, on y mettra le feu…
Lui aussi aura bouffé à tous les râteliers : Rocard, Jospin, Royal et j’en oublie très certainement. Ce n’est pas anecdotique du tout qu’il ait exprimé sa diatribe dans le très ultra-libéral Financial Times (le 21 juillet 2009), comme le remarquait un article paru sur le site du Monde diplomatique le 22 juillet La mort – médiatique ? – du Parti socialiste. Les fossoyeurs du P.S. s’en sont donné à chœur joie cet été. La liste de leurs impérissables œuvres serait trop longue de Lang à Rocard, en passant par BHL (qui était présent à l’Université populaire consacrée au Etat-Unis, dois-je souligner), Dray et Valls.
Acharnement non thérapeutique : le Parti socialiste devrait mourir… guéri !
Nul n’est plus conscient que moi que le Parti socialiste doit être entièrement rénové – des fondations à la toiture - et qu’il est nettement insuffisant de passer un simple coup de badigeon sur les murs en mettant quelques étais et ouvrages de fortune pour qu’il ne s’effondrât point. Je l’ai déjà dit souventes fois mais mieux vaut répéter. Le Parti socialiste me semble plus ressembler aujourd’hui à la vieille SFIO, parti de notables et de barons locaux, qu’à un mouvement politique dynamique en phase avec les attentes réelles de la population. Mais je ne fais pas plus confiance à ces jeunes loups aux dents longues qu’aux “éléphants” d’hier.
Ce n’est sûrement pas uniquement un problème de générations. Pourquoi diable ne cohabiteraient-elles pas harmonieusement ? Je dis sans ambages qu’autant Laurent Fabius et François Hollande me semblent utiles dans les débats qui traversent la société. Leurs différentes interventions anciennes ou récentes en témoignent à l’envie alors que je ne suis pas le moins du monde convaincue par les différentes “sorties” de Benoît Hamon et que Martine Aubry est largement inaudible, les rares fois où elle s’exprime.
C’est vraiment à se tordre quand Valls mais Peillon est exactement pareil et c’est pour cela que je me suis étendue… dit vouloir rénover le Parti Socialiste. Changer la direction, bien évidemment : «pousse-toi de là que je m’y mette» ! Point barre. A la vérité, ils piaffent d’impatience dans les écuries présidentielles qu’ils ont fréquentées, ne supportent plus les vieux chevaux de retour et d’être obligés de se contenter de quelques petites courses de yearlings.
Il leur faut un Grand Prix et y conquérir la première place. Mais beaucoup sur la ligne de départ, un seul à l’arrivée.. Le drame se rejoue à chaque généraltion. Tous ont la même ambition, la politique se résumant aujourd’hui à l’élection présidentielle. Peu ont la sagesse de comprendre qu’ils n’ont pas l’envergure et les qualités suffisantes pour le poste ni le charisme nécessaire pour entraîner la conviction des électeurs.
On retrouve d’ailleurs le même problème à tous les échelons de la vie politique. Pourquoi y a-t-il de bons et de mauvais ministres – toutes tendances politiques confondues au demeurant – sinon que ce “bâton de maréchal” est rarement attribué en fonction de la compétence réelle mais soit pour récompenser la fidélité au Chef de l’Etat ou au 1er minsitre soit pour respecter des équilibres politiques. D’où le «seuil d’incompétence» du «Principe de Peter» : les qualités développées dans tel poste pouvant se révéler désastreuses à un niveau plus élevé.
Combien de temps Valls et Peillon – prétendants au trône - pourront-ils cohabiter dans le même courant ? Parce qu’il ne faut nullement accorder le moindre crédit à Vincent Peillon quand il affirme “J’ai moi-même répété à chaque émission : non je ne suis pas candidat , parce que l’œuvre politique qui me semble essentielle aujourd’hui avec mes amis, c’est de faire un rassemblement et de faire un projet”.. A prendre, la langue – de bois ! – dans la joue. S’il écarte les présidentiables – esentiellement Ségolène Royal et François Bayrou - des séminaires de son «rassemblement» c’est uniquement pour qu’ils ne lui fissent point d’ombre.
Il suffit pour s’en persuader de lire un article de l’Express qui avait échappé à ma sagacité et dont fort heureusement Clio m’a envoyé le lien : Les ambitions de M. Peillon «Animateur du courant Royal, Vincent Peillon, intellectuel rompu aux rouages du PS, semble de plus en plus jouer pour son propre compte. Et n’exclut rien pour 2012…». D’ailleurs, « raconte son vieux complice, le député Pascal Terrasse, il est temps qu’il pense à d’autres fonctions.” Un proche complète: “Vincent prépare la présidentielle de 2012, c’est net et précis”.
Sa colère contre Ségolène Royal n’a pas d’autre cause. Il est d’une mauvaise foi absolue quand il reproche à Ségolène Royal de n’être pas allée à Marseille fin août mais de vouloir prendre le train en marche à Dijon et prétexte – outre qu’il ne souhaite pas la présence de présidentiables “Il s’agissait de demander à ceux qui ont une volonté personnelle de pouvoir de se mettre à côté”… Lui, bien évidemment ne cherche absolument pas le pouvoir
– entre autres billevesées qu’elle n’aurait pas participé au travail préalable de réflexion : «Ça, c’est vouloir tuer cette seule chose nouvelle qui existe dans la politique française depuis Marseille , et ce seul espoir pour battre Sarkozy».Je vous fais grâce du charabia car visiblement la langue de Vincent Peillon est bien embarrassée de copeaux de langue de bois et la lecture en est particulièrement indigeste. Pour retirer néanmoins la substantifique moelle de ses diatribes, Ségolène Royal ne serait allée à Dijon que dans le but de perturber le travail du “Rassemblement” et l’instrumentaliser à son profit : “l’ambition individuelle affichée” ne devait pas prendre “le pas sur les idées du rassemblement”…
Ce qu’il n’accepte pas, c’est surtout que Ségolène Royal soit venue – notamment à la demande des militant(e)s d’Espoir à gauche en même temps membres de Désirs d’avenir, elle a d’ailleurs été acclamée à son arrivée – avec l’intention afichée de reprendre en mains Espoir à gauche phagocyté par Peillon et ses amis.
Il lui reproche particulièrement d’avoir dit clairement que “les choses avaient besoin d’être recadrées”. “Chaque fois que j’estimerai ma présence nécessaire, je viendras parmi les miens”. Ce à quoi il rétorque “Je crois qu’elle voulait se recadrer dans un mouvement - Espoir à gauche - qui lui échappe”. Et pour cause ! Peillon et sa bande s’y sont utilement employés…
Il ne manque pas d’air. Disant qu’elle se serait «disqualifiée» du fait de «sa venue tonitruante à Dijon»… tonitruante ? C’est bien le seul qu’on ait entendu gueuler comme «eun’ âne» - ce qu’il est, est bien bâté de surcroît ! A ma connaissance, Ségolène n’a pas élevé la voix. Point n’est besoin de crier pour asséner des vérités qui dérangent et river son clou à un malotru qui se croit tout permis : «Qu’est-ce que c’est que ce comportement? (…) Tous ses amis s’en vont car ses comportements ne sont pas bons». On connaît sa chanson. Et encore, ne l’a-t-il pas traitée comme il peut le faire parfois. En privé, sans doute. Mais tout se sait.
Vincent Peillon commet le même impair qu’à l’UMP et l’Elysée où l’on «recadre» en permanence les récalcitrants, en disant que c’est Ségolène Royal devrait être «recadrée». Je travaillais précisément sur cette question avant d’être dérangée par ce long week-end (sans) fiançailles… ce sont les choses : les actions, les projets, les politiques que l’on recadre et non point les personnes.
“C’est maintenant le rassemblement et plus l’Espoir à gauche” - le courant qui avait soutenu Ségolène Royal au Congrès de Reims – affirme Vincent Peillon selon Le Point Quand Ségolène Royal trouble la fête de Vincent Peillon… J’avouerais qu’au départ je ne savais comment interpréter cette déclaration et que j’avais plutôt tendance à penser qu’il faisait son glas d’EAG pour le cas où les contestataires le mettraient en minorité.
Depuis que je l’ai entendu s’insurger contre la volonté de Ségolène Royal de le mettre à l’écart en mettant ses proches à sa place, cela m’étonnerait et je suis persuadé qu’il entend se battre bec et ongles pour en garder le contrôle et qu’il faut donc entendre simplement qu’il affirme la totale autonomie du “rassemblement” par rapport à L’espoir à gauche et surtout Ségolène RoyaL
Wait and see. Il reproche à Ségolène Royal d’entretenir le poison de la division : «au lieu de rassembler, tu divises toujours»… Il se peut très bien que les partenaires de ce “rassemblement” prennent, comme nous, la vraie mesure du personnage et de ses ambitions réelles ainsi que de “l’instrumentalisation” de leur travaux à son seul service. Et qu’ils préfèrent l’original – Ségolène Royal et ses ami(e)s – plutôt qu’une pâle mais dangereuse “copie” : Vincent Peillon et sa clique d’arrivistes