Comment se fait-il que mes phrases soient aussi alambiquées ? J’ai une idée, peut-être totalement dépourvue de pertinence, mais tout de même. Je n’ai jamais réussi à comprendre un traitre mot aux règles de grammaire, ni même aux termes employés. Et je suppose que cette lacune héritée de ma scolarité perdure dans ma façon de penser. Alors je cherche ailleurs des moyens pour que notre lutin aborde (et maitrise) de manière différente.
Je commencerais par me procurer les formes des mots de la grammaire, variables et invariables, façon Montessori avec ces codes et ces couleurs. Bien-sûr luxueusement je rêverais des volumes pleins suivants. Mais je me contenterais des images découpées et plastifiées que nous pouvons trouver là. Ainsi le verbe deviendrait un cercle rouge, le nom un triangle noir, la préposition un sourcil vert…
Mais pour encore aller plus loin, j’achèterais peut-être une petite bébête, mi-pieuvre, mi-tortue, ou là. Une mascotte ACLIE ou comment aider l’apprentissage de la grammaire et aider dans la compréhension de la relation entre nature et fonction. Avec son corps/verbe, sa tête/sujet et ses multiples pattes/complément et toutes ses astuces, je serais persuadée d’une « digestion » plus pratique de cette autre bébête qu’est la grammaire. En effet, l’abstraction des fonctions grammaticales devient repères concrets (visuel, de touché et de parole), support ludique. N’hésitez pas à lire sur ce lien, ACLIE, toutes les notions que cette mascotte met en avant et promulgue même jeu. Ici vous pourrez suivre la vidéo nous la présentant, brièvement. D'ailleurs, la mascotte est multiple: une pour la phrase nominale, une autre pour la phrase passive ou avec attribut du sujet.
Et puis bien sûr, je relirais « La grammaire est une chanson douce » d’Eric ORSENNA: dans la jungle des règles et des exceptionset je prendrais aussi la suite « Les chevaliers du subjonctif »: "Le subjonctif, c'est le mode des fous de liberté, de rêves et de désirs, dont je suis." (source)
et encore « La révolte des accents »: "Qu’est-ce qui fait qu’une langue chante, qu’un mot se transforme, qu’une lettre se module ?
Ce sont les accents.
Papillons graciles, ils se posent au gré des phrases pour en modifier le sens. Mais les accents différencient aussi les mots des manières de parler : l’accent circonflexe n’a rien à voir avec l’accent breton !
Les accents sont les défenseurs de la diversité. S’il n’y a plus d’accents, la fadeur gagne.
Naturellement, ils s’entendent à merveille avec les épices : sans elles, plus de goût ; mais si leur dosage n’est pas précis, alors tout devient semblable, uniforme.
Les épices et les accents sont de même nature : ils fabriquent du sel de la vie." (source)
pour mêler le réel rébarbatif au fictif et aux multiples solutions de représentation.