Andy Wicks est un quadragénaire à la calvitie naissante. Marié et père de deux enfants, il a décidé depuis peu d’arrêter de fumer, mais toutes ses tentatives ont pour l’instant échoué. Sa femme lui conseille d’essayer l’hypnose. Il se rend sans grande conviction à ce rendez-vous qui, pour lui, ne devrait pas changer chose. Et pourtant…
L’expérience tourne mal et Andy se retrouve en 1985, au lycée. Il revit son adolescence avec des yeux d’adulte : l’appareil dentaire, les déboires avec les filles, le groupe de copains tous plus geek les uns que les autres… Quand arrive la fête au cours de laquelle il se souvient avoir pris sa première cigarette, il décide de réécrire l’histoire en choisissant de ne jamais commencer à fumer. Il pense alors pouvoir retourner auprès des siens et retrouver sa vie d’adulte. Mais son voyage dans le temps n’est pas tout à fait terminé.
Alex robinson n’en n’est pas à son coup d’essai. Plus cool tu meurs est le quatrième titre de cet auteur américain de 40 ans publié en France par les éditions Rackham. Son trait rappelle celui de Joe Matt. Le noir est blanc bien maîtrisé, le découpage efficace et les pages sont assez « chargées » en texte.
Ce roman graphique assez typique de l’école américaine actuelle propose un retour en arrière pas franchement passionnant mais que l’on ne peut s’empêcher de comparer avec les réactions qui seraient les nôtres si nous avions la possibilité de revivre le passé de la sorte. Comment aurions nous vécu les années lycée avec la maturité d’un adulte ? Finalement, ce livre nous interroge sur notre propre histoire. C’est là son plus grand mérite.
Plus cool tu meurs, d’Alex Robinson, Éditions Rackham, 2009. 14 euros.
L’info en plus : Alex Robinson a reçu le prix du 1er album pour De mal en pis, lors du 32e festival d'Angoulême, en 2005.