Business Angels 2.0 en Gaule ?

Publié le 28 octobre 2007 par Anne Onyme

D'aucuns de se plaindre dans notre beau pays du conservatisme du capital risque, et de la frilosité de nos business angels...
Pour y remédier, notre ami Pierre Chappaz lance l'opération "concours start-ups : je m'engage à financer votre start-up"...
Bravo Pierre !... Mais cette opération est limitée dans le temps... Pourquoi ne pas mettre en oeuvre une plate-forme de type réseau social qui fonctionnerait tout le temps ?
D'un côté, les start-ups viennent y déposer leur "executive summary", de l'autre les business angels apporteraient quelques argents. Fonctionnement à la prosper.com..
Exemple : je me déclare comme business angel. Je mets 1.000 € au pot. Je choisis d'en mettre 100 dans la start-up Y, 400 dans la start-up X, etc... Si la start-up n'a pas levé les X milliers d'euros qu'elle demande au bout disons d'un mois, l'opération est annulée...
Au milieu une "due diligence" comme on dit dans les milieux trés autorisés 1.0, qui serait menées par tel ou tel... Par exemple Chappaz et autres ténors de l'Internet nous diraient ce qu'il pense de telle start-up...  Chappaz mais aussi tout un chacun... En donnant ses raisons.
Cela aurait pour mérite de favoriser l'entrée dans les activités de business angels.
Par exemple j'ai reçu il y a quelques mois un coup de fil d'un pharmacien de Rodez (c'est dans la France d'en bas, comme dirait qui vous savez..). Il avait un peu de sous à la Caisse d'Epargne... Il me demandait comment en placer une partie dans une ou plusieurs start-ups Internet, et si je connaissais justement des start-ups intéressantes selon moi...
Vous allez me dire que mettre en oeuvre une telle plateforme n'est pas évident, surtout en France. Appel à l'épargne publique, start-ups qui veulent éviter de mettre sur la place publique leur projet, responsabilité éventuelle des donneurs d'opinions, etc...etc...
De plus, qui va gérer l'argent mis dans la start-up ? Les business angels directement ?

Malgré toutes ces barrières, je pense qu'il y a peut-être quelque chose à creuser ?

A part cela, je vous faisais part dans un de mes comments récents, du fait que j'étais membre du jury de la "Osaka Business Cup".. La ville d'Osaka cherche en effet à attirer des start-ups européennes chez elle, dans la province du Kansai au Japon. Déjà que pas mal de Français partent de leur propre chef en Silicon Valley créer leurs entreprises, si en plus les Japonais s'y mettent ! Ne manque plus que les Chinois...
Pour la "Osaka Business Cup", je laisse la représentation de la ville d'Osaka à Paris annoncer le palmarés... Mais sachez que dans les 5 premiers (études de marketing payées par la ville pour chacun, voyage de reconnaissance payé pour les 3 premiers), il y a 2 sociétés françaises dans le domaine de la robotique, et une dans le domaine des "aeging people" c'est-à-dire le 3ème et 4ème âge... J'y ai d'ailleurs appris qu'il y avait à Osaka un "Ageless Center" (je n'ai pas trouvé de site web de présentation en anglais). Une exposition permanente des produits pour vivre mieux quand on est âgé, des conférences, des exemples de logements médicalisés, des simulations diverses pour montrer aux jeunes comment on bouge quand on est très âgé, etc... (voir ici).

A quand un tel centre à Paris ? Je rentre dans le 3ème âge...