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Uluru, Kata Tjuta et King's Canyon

Publié le 23 février 2009 par Jean-Michel Frappier
À notre camping, des dizaines de paons se promènent en liberté. Un écriteau offre d'en ramener un gratuitement avec soi, si on réussit à l'attraper. L'occasion parfaite de se dégourdir les jambes avant le départ. Après quinze minutes de chasse, toujours bredouille, sans jamais avoir été près de la réussite, on laisse tomber. On avait abandonné l'idée d'agrafer une plume de paon à nos chapeaux de cowboy, lorsqu'en préparant le déjeuner, les oiseaux vaniteux reviennent nous narguer à quelques mètres et font les fiers avec leur belle grande queue colorée. On avale un café bien corsé en vitesse, puis un Red Bull juste pour être certain, et on fonce tout droit sur nos proies à toute vitesse.
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Sans plume à nos chapeaux et l'orgueil froissé, on passe à la réception dire au revoir au propriétaire du caravan park.
Est-ce que quelqu'un est déjà reparti avec un paon sous le bras?
Non "mate", l'écriteau est juste là parce que ça me fait rire de voir les touristes courir comme des fous!
Notre amour-propre en prend encore un coup!
Après tout cet exercice, on reprend la route, mais d'abord on fait un arrêt bien mérité dans une plantation de manguiers pour faire des provisions. On parcourre les derniers kilomètres qui nous séparent d'Alice Spring en se gavant de crème glacée à la mangue achetée sur place. Une fois le pot terminé, on songe un instant à rebrousser chemin vers la ferme, s'empiffrer de produits faits à base de mangue jusqu'à s'en faire exploser tellement c'était délicieux. Quelques heures plus tard, on célèbre notre arrivée à destination avec une bouteille de mousseux acheté au même verger. On aurait bien fait d'acheter plus de dessert, parce que du vin de mangue, c'est franchement dégueulasse.
Les jours suivants, nous laissons le van de côté et relaxons un peu avant d'entreprendre notre exploration du centre du pays, le désertique "red center".
La fourgonnette pleine de provisions, on se dirige vers ce qui doit être le paysage le plus photographié d'Australie, Ayers Rock ou Uluru pour les aborigènes, une formation rocheuse massive qui semble invraisemblable au milieu du désert complètement plat sur des centaines de kilomètres. Les paysages sont époustouflants, mais au bout d'un moment ça devient monotone, encore une fois la route s'étire sur une ligne droite pour des heures et des.......... euh non, après peu de temps on l'aperçoit déjà au loin, le célèbre Uluru. On prend quelques photos, c'est joli, mais on est un peu déçus. Dans notre guide de voyage, on peut lire : Mount Conner, mont plat que certains touristes mal informés et qui devraient apprendre à lire une carte routière méprennent pour Ayers Rock, oups! C'est reparti pour des heures de conduite.
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Une fois sur place, les longs moments ennuyeux derrière le volant nous font encore plus apprécier l'incroyable monolithe qui se dresse étrangement au beau milieu de nulle part. Quand le soleil se couche en arrière-plan, la pierre prend une surprenante teinte orangée et l'on comprend pourquoi le site est sacré depuis des millénaires pour les Anangus, le peuple aborigène de la région.
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Plus à l'ouest, vers l'intérieur du parc national, les monts Olgas étaient autrefois, selon certains géologues, des monolithes encore plus gros, mais qui se seraient érodés avec le temps, formant plusieurs dômes de roc. Pour les Anangus, ces nombreuses pierres aux formes inusitées sont connues sous le nom de Kata Tjuta, ce qui veut dire plusieurs têtes dans leur langage. La randonnée entre les formations rocheuses est agréable et la vue fantastique, mais le chemin aménagé, la vallée des vents, devrait plutôt s'appeler la vallée des mouches, parce qu'encore une fois, on se fait attaquer par des centaines de ces maudites bestioles et l'on quitte au pas de course.
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La dernière étape de notre visite du centre du pays, un circuit pédestre de six heures autour du King's Canyon, a dû être annulé à cause de fortes averses. On a patienté jusqu'à ce qu'une éclaircie nous permette d'explorer un peu le canyon, mais après seulement une heure de marche, la pluie s'est remise de la partie.
Maintenant que l'on a tout visité, il faut revenir à Alice Spring pour rendre la camionnette. Parcourir la même autoroute ennuyante ne nous réjouit pas du tout. Sur le plan, il y a une route secondaire tout en zigzag qui rejoint notre destination en passant par des territoires aborigènes. Il suffit d'obtenir un permis pour traverser leurs terres. On obtient le laissez-passer en moins de deux, la seule condition, avoir un 4x4. Parfait, comme ça on n'aura pas payé pour un véhicule tout terrain sans raison. Le bitume finit abruptement et la route se transforme en une piste poussiéreuse où il faut éviter les gros cailloux. On se lance dans la traversée de terrain peu visité, enfin de l'action!
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Ca brasse de tous les côtés, le tableau de bord semble vouloir décrocher, le rétroviseur, lui, a déjà cédé et le lecteur cd n'a pas fait longs feux, On se demande si on va pouvoir rendre le van intacte!



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