Magazine Caricatures

Sarkomingback

Publié le 01 septembre 2007 par N S
Me revoilà. Enfin de retour à la lanterne pour ce premier week-end de septembre. Je me sens mieux là bas que dans l'effervescence parisienne !
Cela faisait longtemps que je n'avais pas publié. Votre impatience marquée est très nettement perceptible dans les derniers commentaires. Mais voilà, tout va mieux, ce manque va être comblé, votre dose régulière de prose présidentielle est de retour. Pas de sevrage en vue, plutôt une overdose, et cela dès les prochaines semaines pour les moins résistants.
J'ai voulu vous préserver. Les vacances des lecteurs de mon blog sont sacrées. J'espère que vous avez également passé de bonnes vacances.
Pour les miennes, vous devriez déjà tout savoir par la presse. Mes nombreuses frasques estivales, quasi quotidiennes, n'ont probablement pas du vous échapper. La « politique de papa » c'est fini ! Maintenant ce doit être le spectacle 24 heures sur 24.
Un vrai catalogue que je vais essayer de récapituler de manière quasi exhaustive. Indiquez moi en commentaire si vous aviez tout remarqué, si vous aviez loupé un épisode ou encore si j'en ai moi-même oublié un.
J'ai passé des vacances très agréables invité par des amis aimables et fortunés. Pourtant, ces vacances avaient très mal démarrées avec cette agression sauvage dont j'ai été victime alors que j'étais tranquillement sur mon bateau à Wolfeboro.
Les coupables : deux journalistes américains qui cherchaient insidieusement à porter atteinte à ma vie privée. Je les ai ensuite calmés rapidement grace à mon imposante autorité et à mon sens légendaire de la diplomatie.
Me prendre en photo torse nu, non mais ! Pour que tout le monde se rende compte que ma pratique du jogging médiatique, trop récente, n'est forcément pas encore venu à bout de mes rondeurs ...
Un bel été oui, durant lequel moi et mes proches n'avont jamais quittés les feux de l'actualité. De ma Cécilia à l'image froide et peu amène j'ai su faire, dans l'affaire des infirmières bulgares, une héroïne de film noir, à la Greta Garbo, mélant diplomatie secrète, commerce international de l'armement avec un léger parfum de contre-espionnage...
N'empêche que la voilà qui traine encore des pieds dans son rôle éminent de femme du président... Pendant deux jours entiers j'ai essayé de la convaincre de venir avec moi participer au pique-nique organisé par George et bien, pas possible de la décider.
Il a fallu que je lui fasse un mot d'excuse pour raisons médicales. C'est pas la première fois, déjà au G 8 elle m'avait fait les mêmes caprices. Que voulez-vous, je suis obligé de céder à chaque fois, c'est pas moi qui commande !
Ce pauvre George, il n'a pourtant pas la gâle, je ne comprends pas pourquoi tout le monde le fuit, sauf moi. Qu'est ce qu'il était heureux de me voir ainsi présent à son chevet, lui mon modèle, lui l'incarnation du modernisme et de l'avant-gardisme.
Pour mettre en évidence plus officiellement que par cette visite estivale amicale mon soutien inconditionnel au président américain j'ai envoyé Bernard l'exprimer plus clairement sur le terrain à Bagdad, ce qui n'a pas manqué de réjouir grandement W.
Mais revenons à ma mission , le service de la France. Grace à une équipe solide et efficace que j'ai amené dans le Falcon qui suivait mon avion d'Air France comme un petit chien son maître, j'ai su réagir rapidement au moindre événement et fait divers, sachant faire preuve de compassion intéressée et sortant promptement une solution. Je sais donner l'impression de l'efficacité. C'est comme cela que j'ai su vous convaincre. La réactivité est l'un de mes maîtres-mots.
La prise en otage de l'impact émotionnel des faits divers en est un autre. Cela fait longtemps que j'ai compris tout ce que je pouvais en retirer comme bénéfices, depuis cela a porté ses fruits au delà de toutes mes espérances...
Je vous ai promis une république irréprochable ? Je me dois donc d'être transparent sur le coût de mes vacances. Ce sont mes amis qui ont payé la location de la maison à 22 000 € la semaine. Par contre, le coût d'utilisation du Falcon sur les deux semaines, en comprenant mon aller-retour pour venir à Notre Dame de Paris, vous aura coûté 200 000 €.
Bon, c'est pas tout ça mais les soirées « photos de vacances » et la nostalgie, c'est pas pour moi. Je m'en lasse rapidement. Il va falloir que je vous abandonne pour aller réviser mon rugby. Après mes déjà si nombreux succès en si peu de temps depuis mon élection, en ce dernier trimestre mon objectif majeur pour les français, c'est de gagner la coupe du monde de rugby.
Bernard, c'est mon pote. Tous les deux, on est comme larrons en foire. On se ressemble tellement. Nous sommes des meneurs d'hommes. Quand je le vois coacher son équipe, ça me fait penser à moi avec mon gouvernement. Sauf que ses hommes, ils ont un vrai esprit d'équipe, une vraie cohésion et surtout une vrai discipline. Ils l'écoutent. Lui, il a pas besoin d'aller sur le terrain pour récupérer les ballons, placer des drops et marquer des essais à leur place... Regardez et faites vous une idée vous-même, vous ne trouvez pas des similitudes ?
Dailymotion blogged video

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


N S Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog