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Au Québec, nous avons un taux de suicide (20,1 suicides pour 100 000 habitants) très élevé et il s’agit d’un des pires bilans au monde. Le taux le plus élevé est au Nunavuk (110,7/ 100 000) suivi de Chaudière-Appalaches (29,3/100 000) et Abitibi-Témiscamingue (29/100 000). Le taux le plus bas se retrouve à Montréal (15,2/100 000 personnes).
Il y a une nette différence entre les taux de suicide en régions et l’Île de Montréal. Vivre à Montréal serait meilleur pour la santé mentale!!! Pourquoi? Autre post - un de ces jours.
Qui se suicide?
79,9% sont des hommes;
Les hommes et femmes âgés entre 40-49 ans (27%), 50-64 ans (18%), 20-29 ans (16%);
Les célibataires (51%);
Avec quels moyens?
Pour les hommes : 56,9%, pendaison, strangulation ou asphyxie, 19,4%, armes à feu.
Pour les femmes : 48,1%, pendaison, strangulation ou asphyxie, 22%, ingestion substances solides ou liquides.
Les signes précurseurs
Une bonne part des gens qui vivent une période d’idéation suicidaire, donne normalement des indices, parfois clairs et directs, parfois indirects et ambigus. Voici quelques exemples : 1) messages verbaux directs (je vais me tuer, je veux mourir, je suis inutile),
2) messages verbaux indirects (je pars pour un long voyage, j’ai trouvé ma solution, bientôt, vous allez avoir la paix),
3) indices comportementaux (don d’objets significatifs, retrait, isolement, comportements dangereux),
4) indices émotionnels (perte de désir, pleurs, tristesse, agressivité), 5) indices cognitifs (fixations, pertes de mémoire).
Une fois des signes précurseurs identifiés, il faut discuter avec la personne, mais nous ne sommes pas médecins ou psychologues, alors il faut «référer» si nous sommes dans l’impossibilité de l’aider. Mais, discuter de quoi?
Lorsqu’une personne lance des messages (signes précurseurs), il est important de clarifier la situation avec la personne : 1) comment veut-elle se suicider? (son moyen est-il accessible?), 2) quand veut-elle se suicider? et 3) où veut-elle se suicider?
C’est wird d’aborder cela avec une personne, mais clarifier les intentions de la personne est la meilleure chose à faire. Si les trois conditions sont réunies, il faut agir vite!
L’accroissement du bien-être des individus et des communautés devient donc indispensable pour prévenir le suicide, et ce, pour l’ensemble du Québec et nous pouvons être à l'écoute de nos proches, évidemment sans jouer les « sauveurs ».
Finalement, un témoignage d'une personne qui a fait des tentatives de suicide et qui vit heureux maintenant : Ian
Sources:
Centre de prévention du suicide de Québec
Profil du suicide au Québec
Billet connexe:
comment-se-suicider
Si vous pensez au suicide et que vous voulez en parler : au Québec, 1-866-APPELLE (277-3553). Le site Internet
En France : Infosuicide au 01 45 39 40 00 et le site web
En Belgique : Centre de prévention du suicide au 0800 32 123 et le site web
En Suisse : Stop Suicide
Suggestion de lecture pour trouver un sens à la souffrance : ici
Également pour ceux qui aimeraient être mieux renseignés :
L'Intervention de crise auprès d'une personne suicidaire : Raymond Viger
Dossier du Ministère de la santé et des services sociaux du Québec