Pour réussir un party de Noël, faut-il consacrer toute son énergie dans la réussite du party ou avoir du fun avec ses invités? En ce temps des fêtes, combien de femmes et d’hommes sacrifieront leur fun pour celui des autres? Réussir son party est une volonté en train de supplanter l’appel à la participation à son propre party.
La réussite d’un party dépend-elle de la participation de l’hôte ou du succès de l’hôte à réussir son party? Réussir et participer en même temps à son party de Noël semble parfois incompatible. À moins de faire le clown pour un but strictement utilitaire : l’hôte veut faire rire pour… réussir son party.
Réussir son party devient une obsession qui gobe tellement de temps que l’hôte oublie de s’inviter à son party, d’y participer.
On connait la chanson. L’hôte reçoit ses invités dans un désir absolu de séduction. La dinde doit être prête à l’heure et agrémentée des condiments à la mode, donc ceux du dernier numéro de Noël du Coup de pouce. La température de la nourriture doit être à point, les invités bien assis à leur place désignée par l’hôte, qui joue à l’entremetteuse d’invités, pour qu’ils fassent ou non connaissance.
Dans le temps, on ne voyait jamais nos grands-mères sinon à la fin de la soirée quand le violon était sorti ou que les enfants étaient couchés. Ce temps est-il révolu, ou leurs enfants et leurs petits-enfants ont pris leur pli de la dévotion vis-à-vis leurs invités?
Soyez vigilant d’un party de Noël d’appart propre et parfait à mort.
« Faut que ça soit parfait, chéri, au moins ce jour-là. » Cet empressement et ce souci de perfection créent des conflits chez les hôtes pressés. « Vite, il ne faut pas que ça paraisse, les invités arrivent bientôt. » Ces conflits entrainent de la frustration. Cette frustration nuit à la participation de l’hôte à son party. Vous risquez de jaser entre invités. L’hôte risque de passer à côté de son party, soucieux que tout soit parfait.