La France – pardon, Nicolas Sarkozy reçoit donc cette semaine l’homme qui a commandité l’attentat contre le DC-10 d’UTA en 1989, qui a retenu en otage et fait torturer des infirmières et un médecin huit années durant, et qui vient de revendiquer haut et fort lors de son passage à Lisbonne ses méthodes de tortionnaire-terroriste. Ce clone de Terence Sramp dans Priscilla folle du désert vient nous acheter des armes et du nucléaire, lui qui était il n’y a guère l’ennemi public n° 1 de l’Occident. Bien mieux, un nouvel Hitler disaient les néocons aujourd’hui sarkoziens, de ces petits marquis à la Guy Sorman ou Pierre Lellouche qui adorent les rapprochements débiles, eux qui, fascinés par la force, ne cessent d’aller à Munich et finiront demain par discuter avec Ahmadinejad et traiter avec Ben Laden. Le dromadaire voit toujours la bosse de son voisin, dit le proverbe.
Mais quel rapport à l’autorité est donc celui de notre président, qui se couche devant tout ce qui hausse un peu le ton ? Kadhafi, Déby, Assad, Jintao, Poutine, Kagamé et les nouveaux khmers colombiens, tout ce qui rappelle au petit Nicolas ce père foutu le camp lorsqu’il avait quatre ans, et qui compense ces fessées qu’il n’aura jamais eues lorsqu’il aurait fallu, n’a plus qu’à claquer des doigts, et la France se prostitue.
Pour Bush, cela va encore plus loin, puisque l’Amérique compense non seulement ce manque d’autorité paternel mais également le manque d’affection qui lui est intimement lié, et que les Etats-Unis offrent le confort d’une société qui, comme l’avait dit Tocqueville, vous materne et vous étouffe tant qu’elle vous décharge même de la peine de penser (voir American parano et Sarko l’Américain).
Aimez-moi ! s'est exclamé Sarko à la tribune du Congrès le 7 novembre dernier.
C’est la première fois depuis Clovis qu’un chef de l’Etat français parvient à cette fonction dans un tel état d’infantilisme.
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