je ne parle pas de ceux qui sont gravés sur nos cartes à puce digitales, ceux dont on ne se souvient plus car les machines les mémorisent à l'extérieur de notre corps : ma soeur, ma chum, ma mère (je ne connais pas le # de téléphone de ma mère - mind you, c't aux États, on s'écrit - email - , c'est plus simple - j'connais pas son adresse non plus, faudrait pas qu'il lui arrive quelque chose vite, vite, là...). Bon, je ne parle pas des numéros des autres. Je parle des nôtres, ceux que l'on a gravés dans la peau car ils nous appartiennent.
tiens, notre numéro d'assurance sociale.
tiens, les 8 chiffres de notre date de naissance. Avant, il n'y en avait que 6, mais depuis presque 10 ans, il y a des gens plus jeunes que nous, nés d'un autre millénaire, nous sommes donc des anciens, obligés de spécifier le 19..
tiens, notre numéro de téléphone. avant, à 7 chiffres, maintenant, précédés d'un 514-
puis, il y a l'adresse aussi. Qui aurait dit que quelqu'un d'autre que les 4 membres de ma famille habitent au 6241? Non, non, malgré les centaines de rues de Montréal, cette adresse, c'est la nôtre! M'enfin, ce n'est plus celle de Gab, qui a changé d'adresse il y a 7 jours, il aura donc lui un nouveau numéro tatoué dans la peau.
En parlant d'adresse, une fois que j'habitais au 170, je remarque qu'un de mes amis loge également au 170 mais sur une rue parallèle à la nôtre, 2 kms au nord. Quand je le vois, je lui dis "tu sais, nous avons la même adresse? - hein? - le même numéro d'adresse, je veux dire. - le 203? - hun? - le 203? - heu, non : le 170?". Vous savez quoi? Lui, il associait son numéro au 203 qui était celui de son appartement et non au 170 qui était celui de la porte d'entrée de tous les locataires du bloc. Alors que chez nous, le 170, c'était bien notre entrée exclusive.
Bon, pour faire plaisir à Gaétan qui me dit que j'ai déménagé plus souvent que lui - pas beaucoup pour une citadine dans la 40aine - je dirais que j'ai autant de numéros d'adresse que de rues que j'ai habitées. Dans le désordre le plus complet : j'ai habité au 3961 , et puis au 832, et puis au 4558, et puis au ... (j'oublie - Iz, c'était quoi sur St-Denis?), et puis au 1405, et puis au ... (j'ai oublié sur Leclaire) et puis au 416C, et puis au 5910, etc.
Des numéros de téléphone, j'ai changé moins souvent que d'adresses parce que si je déménageais dans le même quartier, je courais la chance de conserver mon #. Par exemple, lorsque j'ai déménagé à presqu'une dizaine de kms de distance (oui Gaétan, à Montréal, c'est beaucoup), de Ste-Catherine/Pie-IX à St-Joseph/St-André, j'ai gardé le même # car je restais à l'est de la rue Berri. Lorsque nous avons ensuite déménagé sur Van Horne, pas très loin, nous avons dû changer car nous sommes passés à l'ouest de Berri, et même de St-Laurent (presque des anglais ma foi!).
Revenons aux numéros civiques : lorsque je cherche une adresse, j'utilise les nombreuses miennes pour m'orienter dans la ville. Par exemple, sur une rue est-ouest, je sais que 170, c'est environ 3 ou 4 rues à l'est ou l'ouest de St-Laurent. 800-900, c'est proche de St-Hubert, 4000 c'est proche de Pie-IX vers l'est. Nord-Sud, 4500 c'est en haut de Mont-Royal, 5900 c'est Rosemont, 6300, c'est Beaubien, etc. C'est quand même utile toutes ces niaiseries.
Je vous jure, je n'écris pas juste pour essayer de battre mon record de mars. Par exemple, ce billet recèle de précieux indices pour la chasse aux indices du mois d'août 2009 (à surveiller)