Ce midi, pour fêter une bien triste qualification, plus empreinte de tricherie, de trucage et d'absence d'esprit sportif que de véritable talent (à défaut du génie de Maradona, Thierry Henri a opté pour la main de Maradona), je me suis sacrifié au traditionnel beaujolais-nouveau du 3° jeudi de novembre.
Dans l'un des (trop ?) nombreux établissements d'une chaîne plus connue pour son célèbre cow-boy (autant cow-boy que moi d'ailleurs) que pour la qualité de sa table, une viande d'origine polonaise ou brésilienne, mal cuite et insipide a tenté d'accompagner un Beaujolais-nouveau servi "à la tireuse" : couleur très intense, presque noire ! Un nez chimique, qui me fais penser à des arômes artificiels de banane et de levures sélectionnées (mais où est le jus de raisin là-dedans ?). Attaque en bouche ronde et sucreuse, qui fait très (trop) rapidement place à une forte acidité dérangeante (bombons acidulés). Malgré une matière assez dense, la finale est ultra-courte, raide et sans consistance.
Bienvenue dans la France de la World Company : viande de m...., bojo de m..., sportifs (?) mercenaires démotivés de m... (c'est vrai qu'avec leurs salaires, ils n'ont plus tellement envie de courir pour leur pays, d'ailleurs, ont-ils un pays de coeur ?) qui remplace trop souvent maintenant la France de la gastronomie.
Un page bien triste qu'il convient de tourner rapidement.
Bruno