Revenant sur la création du ministère de la Culture et ses objectifs, ainsi que sur le mécénat, il passe rapidement sur la révolution numérique, perçue comme une chance, en ce qu'elle « nous permet de nous déployer ». Et évoquant justement la controverse du fonds de la BnF, il pose les problèmes simplement : qui va payer ? Les 750 millions € nécessaires pourraient en partie provenir du grand emprunt, certes, mais si on a l'argent, qui fera ce travail ?
Il y a l'épouvantail Google. Quand on le cite, c'est comme si on arrivait avec un crucifix chez les vampires. Il y a aussi certainement en Europe, des gens capables de relever tout ou partie du défi. Il est temps de les repérer. La question est aussi : pourquoi pas faire numériser par Google si cette entreprise nous propose de le faire ?Mais le problème reste celui de la pérennité d'une entreprise privée... Et s'il continue, à l'instar de Christine Albanel, de ne pas vouloir diaboliser Google :
J'espère qu'il sera possible de concevoir avec Google des solutions communes. En tout état de cause, c'est à nous de réguler le Net, ce n'est pas au laisser-faire de nous dicter ses droits. L'enjeu est considérable pour le paysage culturel, pour nos enfants. Et puis, le risque est que celui qui a le contrôle absolu de la distribution prenne le contrôle des contenus.Alors pour la BnF, il va faire quoi Frédéric ? Eh bien, d'abord, il ne va pas traîner « parce que la demande est forte », mais avant tout, il faut régler les problèmes en cours, notamment sur les orphelines. « D'où la mission que j'ai confiée à Marc Tessier, qui doit rendre ses conclusions le 15 décembre. Je m'en servirai comme point de départ pour sensibiliser mes partenaires européens. »